Le constructeur automobile américain a également dit s'attendre à une hausse modérée de son bénéfice d'exploitation cette année, tout en ajoutant que les coûts à venir de ses rappels seraient légèrement supérieurs à leurs niveaux historiques.

"Nous sommes à l'heure ou en avance sur le plan que nous avons annoncé en janvier", a déclaré le directeur financier Chuck Stevens. "Nous anticipons une deuxième partie d'année meilleure que la première."

Quelques minutes après l'ouverture, l'action cédait 2,2% à 36,59 euros alors que Wall Street dans son ensemble était orientée en légère hausse.

GM a rappelé cette année des millions de véhicules en raison d'une défaillance des systèmes d'allumage susceptible de provoquer des coupures de moteur, de perturber le fonctionnement des airbags, de la direction assistée voire des freins.

La société est visée par une enquête des autorités américaines de la sécurité routière, du Congrès et du département de la Justice qui s'interrogent sur l'incapacité du groupe à détecter la défaillance pendant plus d'une décennie.

Le bénéfice net a chuté à 190 millions de dollars, soit 11 cents par action, contre 1,2 milliard, 75 cents par action, un an auparavant.

Les éléments exceptionnels ont retranché 47 cents par action d'avril à juin.

Hors exceptionnels, GM a dégagé un BPA de 58 cents, soit un cent de moins que ce qu'attendaient les analystes financiers, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

Le chiffre d'affaires a quant à lui légèrement progressé, à 39,6 milliards de dollars, un niveau inférieur aux 40,59 milliards attendus en moyenne par les analystes.

GM a déjà passé des charges pour financer le coût des rappels, mais le groupe doit désormais se prémunir contre les indemnités qu'il risque de devoir verser à l'avenir pour des véhicules déjà vendus.

La constitution du fonds d'indemnisation a représenté 400 millions de dollars et GM a prévenu que son montant pourrait encore grimper de 200 millions de dollars, voire davantage puisqu'il ne s'est fixé aucun plafond.

Plusieurs experts lui ont recommander d'abonder ce fonds à hauteur d'au moins un milliard de dollars.

(Ben Klayman, Nicolas Delame pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)