Genfit bondit de 11,75% à 37,125 euros dans la perspective du congrès annuel de l'AASLD (American Association for the Study of Liver Diseases), qui se tiendra du 13 au 17 novembre 2015 à San Francisco. Dans un communiqué publié ce matin, la société de biotechnologie a annoncé qu'elle présenterait à cette occasion les résultats de son étude de phase 2 concernant son traitement vedette, l'Elafibranor, dans le traitement de la NASH (stéato-hépatite non alcoolique) et de la fibrose hépatique.

C'est une étape importante pour Genfit. La plupart des acteurs cliniques et institutionnels concernés par la NASH seront en effet présents à San Francisco.

Ces résultats finaux sont d'autant plus attendus que Genfit avait déçu les marchés en mars dernier en annonçant qu'une première étude de phase 2 portant sur l'efficacité de l'Elafibranor n'avait pas atteint son principal critère. Telle que conçue au départ, l'étude n'avait pu démontrer l'atteinte de ce critère en raison du taux inattendu de résolution de la NASH chez les patients du groupe placebo.

En Bourse, la sanction avait été sévère puisque le titre, alors au-dessus des 70 euros, avait perdu près de la moitié de valeur en quelques séances.

Le groupe avait alors promis de nouveaux résultats au quatrième trimestre et le lancement dans la foulée de l'étude phase 3, soit la dernière avant une éventuelle commercialisation.

Aujourd'hui, l'annonce d'une forte présence du groupe au Congrès témoigne de la confiance de Genfit dans les perspectives de son médicament.

Le président, Jean-François Mouney, n'en fait pas mystère. Pour lui, "ce congrès s'annonce comme une excellente opportunité de poursuite de discussions avec les nombreux scientifiques, médecins, cliniciens et investisseurs qui sont attentifs aux prochains développements et à la mise sur le marché d'un produit de résolution de la NASH efficace, sûr et attendu par un nombre de plus en plus élevé de patients."

L'enjeu est de taille pour Genfit. La NASH, encore peu diagnostiquée, est une pathologie hépatique chronique qui affecterait quelque 70 millions de personnes et jusqu'à 15% des Américains.

(P-J.L)