C'est un revers pour Evergreen Coast Capital Partners, le fonds de capital investissement d'Elliott, qui cherche à devenir un acteur crédible dans le rachat d'entreprises cotées. Elliott a participé à des rachats de sociétés privées plus petites, comme Dell, mais s'est davantage forgé une réputation de fonds activiste.

Gigamon a refusé la dernière offre d'Elliott, jugeant qu'elle le sous-évaluait par rapport à son cours de Bourse, a indiqué l'une des sources. Au cours de clôture de jeudi (43,44 dollars), la capitalisation boursière de Gigamon représente quelque 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros).

Les négociations avec Elliott pourraient reprendre, ou bien Gigamon pourrait recevoir une offre d'une autre partie, ont ajouté les sources.

Gigamon, basé à Santa Clara en Californie, conçoit des logiciels employés dans les grandes bases de données afin d'accélérer les trafics et de prévenir les engorgements des réseaux.

L'action Gigamon a gagné environ 24% depuis mai, date à laquelle Elliott a annoncé détenir une participation de 15,3%, ce qui en fait l'un de ses principaux actionnaires.

Si ce rachat aboutissait, ce serait la première fois qu'Elliott prendrait le contrôle d'une entreprise cotée.

Evergreen avait participé aux enchères pour le rachat du spécialiste des logiciels de sécurité LifeLock, dans lesquelles Elliott avait joué son rôle d'investisseur activiste en poussant la société à se mettre en vente. Mais LifeLock avait finalement été vendu à Symantec pour 2,3 milliards de dollars.

(Liana B. Baker, Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Juliette Rouillon)

Valeurs citées dans l'article : Symantec Corporation, Gigamon Inc