Glencore, numéro un mondial du négoce de matières premières, émettra 2,8 nouvelles actions par titre Xstrata, la transaction étant présentée dans un communiqué commun comme une "fusion entre égaux".

Xstrata avait dit jeudi être en négociations en vue d'une fusion avec Glencore, son actionnaire à 34% avant la transaction, après un an de pourparlers hachés.

La parité retenue de l'opération représente une prime de 15,2% par rapport au cours de clôture de Xstrata le 1er février, jour qui avait précédé l'annonce de négociations.

"Une fusion entre Glencore et Xstrata offre une opportunité unique de créer un nouveau modèle d'entreprise dans notre secteur, en guise de réponse à un environnement en mouvement. C'est la suite logique entre deux activités complémentaires", déclare Mick Davis, directeur général de Xstrata, qui prendra également les rênes du nouvel ensemble.

Le directeur général de Glencore Ivan Glasenberg deviendra directeur général délégué de l'entité fusionnée, le président de Xstrata John Bond conservant son poste.

Les actionnaires de Xstrata - hors Glencore - détiendront 45% du nouveau groupe.

Le rapprochement entre Xstrata - quatrième minier mondial - et Glencore crée un groupe qui veut tirer parti d'une demande de matières premières en provenance de Chine et d'autres pays émergents attendue en forte hausse au cours des prochaines années.

Le nouveau groupe, qui sera le premier exportateur de charbon pour centrales électriques et un leader du cuivre, veut ainsi avoir l'assise pour concurrencer les trois premiers miniers mondiaux que sont BHP Billiton, Vale et Rio Tinto.

Jeudi 2 février, jour de l'annonce des pourparlers de fusion, le titre Glencore avait bondi de près de 7% et l'action Xstrata de près de 10%.

Les valeurs ont reculé lundi, mais elles restent largement au-dessus de leur niveau d'avant l'annonce de la fusion.

Sarah Young et Eric Onstand, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Danielle Rouquié