Zurich (awp/afp) - Glencore, le géant du négoce des matières premières, veut "continuer à croître" dans les activités agricoles, a déclaré mercredi son patron lors de son assemblée générale, sans toutefois fournir de détails sur ses intentions concernant le géant américain Bunge.

"L'agriculture a toujours fait partie de notre stratégie" a affirmé Ivan Glasenberg, son directeur général, en réponse à une question d'un actionnaire sur les priorités du groupe basé à Baar, dans le canton suisse de Zoug.

L'an passé, Glencore avait cédé près de 50% de ses activités agricoles à des organismes de fonds de pension au Canada et mis en place un véhicule d'investissement dont il avait pris la moitié des parts.

"Cette structure sera utilisée pour continuer à faire croître nos activités agricoles", a poursuivi M. Glasenberg devant les actionnaires, réunis à Cham, une des communes du canton, pour l'assemblée générale annuelle.

"Cela a toujours été une partie importante de Glencore et, espérons-le, nous continuerons à l'avenir", a-t-il ajouté, sans toutefois faire allusion aux mouvements d'approche à l'égard de Bunge, un des quatre plus grands acteurs mondiaux du négoce des céréales et oléagineux.

Dans un bref communiqué, Glencore a annoncé mardi soir qu'il avait approché le groupe américain en vue d'une éventuelle acquisition.

Glencore avait multiplié les cessions, sabrant notamment dans ses activités agricoles, dans le cadre d'un vaste programme de désendettement lancé à l'automne 2015 pour apaiser les inquiétudes des marchés.

Le groupe avait alors pris une série de mesures drastiques, incluant une suppression du dividende et des coupes dans la production alors que les investisseurs s'inquiétaient de sa capacité à rembourser ses dettes face à la chute des cours des matières premières.

Ce programme est désormais achevé, a indiqué Ivan Glasenberg lors d'une rencontre avec les journalistes lundi soir au siège du groupe, qui n'ouvre que très rarement ses portes à la presse.

En 2016, Glencore a dégagé un bénéfice de 1,3 milliard de dollars contre une perte de 4,9 milliards de dollars et réinstauré son dividende alors que sa dette a été ramenée à 15,5 milliards à la clôture des comptes, contre quelque 30 milliards à l'automne 2015.

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