Après une année 2018 terminée en beauté, l’once d’or se stabilise sous le seuil psychologique des 1300 USD, une pause qui paraît à première vue légitime après une appréciation de 5% en quelques semaines.

A court terme, le retour du goût pour le risque, tangible à travers la montée des indices boursiers du globe, limite les arbitrages en faveur du métal doré et ce, malgré les préoccupations concernant les perspectives économiques mondiales. Toutefois, il convient de relever que la nouvelle attitude de la Fed, qui assume sa prudence dans le redressement de ses taux directeurs, constitue un soutien de poids au prix de l’or libellé en dollar.

Par ailleurs, sur le front des fondamentaux, certains banques centrales diversifient leurs réserves de change avec de l’or. C’est notamment le cas de la Chine et de la Russie, qui possèdent respectivement 1853 et 2112 tonnes d’or. Ces achats ont tendance à s’accélérer, de quoi faire pression sur la demande du métal à plus long terme.

Graphiquement, en données journalières, les cours de l’or marquent une pause. La tendance de fond apparait néanmoins haussière, à l’image de la pentification des moyennes mobiles à 50 et 100 jours. Il faudra à ce titre franchir le plafond des 1300 USD pour libérer un nouveau potentiel haussier en direction des 1360 USD. A contrario, un retour sous 1240 USD invaliderait la dynamique haussière.