(Commodesk) Le mardi 20 mars, Richard Spoor, avocat sud-africain, a déclaré qu’il préparait un recours collectif à l’encontre de compagnies minières aurifères en Afrique du Sud. Ce recours est au nom de milliers de mineurs qui ont contracté la silicose, une maladie pulmonaire provoquée par l’inhalation de la silice dans les mines.

6 876 plaintes de mineurs originaires d’Afrique du Sud et du Lesotho auraient été réunies. Les principales compagnies minières visées sont Anglo Gold Ashanti, Gold Fields, Harmony Gold et DRD Gold.

Il s’inscrit dans la continuité de la jurisprudence de Mankayi. Le 3 mars 2011, la Cour Constitutionnelle accordait à Thembekile Mankayi, un ancien mineur, de poursuivre son employeur, Anglo Gold Ashanti. L’ancien mineur, décédé quelques jours avant le verdict a obtenu gain de cause. Une première.
En effet, l’Afrique du Sud dispose de deux textes, l’un concernant les indemnisations des accidents du travail et maladies professionnelles (COIDA), l’autre concernant les maladies professionnelles dans les mines et les travaux (ODIMWA). Selon l’ODIMWA, les mineurs n’ont pas le droit de se retourner contre leur employeur en cas de maladie professionnelle.

Mais l’avocat du plaignant décédé, qui n’était autre que Richard Spoor, avait gagné le procès en faisant valoir la négligence de la compagnie quant aux conditions de travail non sécurisées de ses employés.