Commodesk - Les autorités colombiennes ont classé parc naturel national 11.700 hectares à Santurbán, où une minière canadienne voulait implanter des mines d’or et d’argent. Toute activité minière ou agricole sera donc interdite dans la zone montagneuse où plusieurs rivières trouvent leur source.

Les permis d’exploration accordés à 30 autres compagnies minières internationales par les municipalités rurales de California, Vetas, Surata et Charta, dans le même département de Santander devraient également être annulés.

L’investisseur canadien Eco Oro Minerals aurait apporté de l’activité à la région, mais son projet a été perçu comme une menace pour l'alimentation en eau de 2,2 millions de riverains. D’après l’étude environnementale, 54% de la superficie que l’entreprise comptait exploiter fait partie d’un écosystème à protéger.

La société minière avait présenté un projet alternatif d’exploitation souterraine, moins pénalisant pour l’environnement, qui lui aurait permis d’extraire 2 millions d’onces d’or par an. Le site prospecté abrite 10 millions d’onces d’or recouvrables, et 74 millions d’onces d’argent, d’après les forages réalisés depuis deux ans.

Reste à allouer des ressources à la gestion du parc et sa surveillance. D’après l’institut  Alexander von Humboldt qui a identifié l’intérêt écologique de la zone forestière (écosystème du chêne), 150 à 300 millions d’euros d'investissement annuels seront nécessaires.