Commodesk - Le Contrôleur chargé de la surveillance des ressources naturelles colombiennes a mis en garde les sociétés minières disposant de permis d’exploration sur le nouveau parc naturel de Santurbán.

La protection de l’environnement prévaut sur toute autorisation antérieure accordée, a expliqué le fonctionnaire, et aucune société n’a de plan d’impact environnemental concernant la zone du parc. De plus, le code minier requiert un permis pour installer ou démanteler une mine, et aucune société n’est parvenue au stade de l’exploitation.

Après la parution du décret créant le Parc naturel régional, ses 11.700 hectares sont intouchables. Le parc doit protéger une ressource en eau primordiale pour les populations environnantes. Et l’exploitation minière étant prohibée dans les parcs naturels régionaux depuis 2010, les mineurs ne doivent pas non plus compter sur une indemnisation.

La trentaine de permis miniers concédés par les municipalités avoisinantes ne seront pas renouvelés, notamment ceux d’Eco Oro, touchant 6.400 hectares du parc, et de Continental Gold of Colombia débordant sur 1.000 hectares en zone protégée.

Les licences d’exploitation ont expiré à la création du parc, le 28 février, juge le directeur de l’environnement de la région. La recherche de minerais peut se poursuivre, mais n’a plus de raison d’être si elle ne débouche pas sur de l’extraction. Les sociétés sont invitées à faire ajuster leurs permis pour ne pas payer de droits sur des surfaces qu’elles ne pourront pas exploiter.

L’Agence nationale des mines a mis fin en janvier-février à 32 permis miniers dans tout le pays. Les entreprises aurifères ou charbonnières, pour la plupart, n’avaient pas respecté leurs obligations. Certaines se prévalaient de titres périmés, d’autres avaient oublié de payer leur bail ou de régler des redevances, ou encore négligé des mesures concernant l’environnement ou la sécurité.