Commodesk - L’utilisation de mercure est sur le point d’être règlementée au niveau international. 140 pays ont signé une convention, sous l’égide de l’ONU, dans le but de limiter les émissions de ce métal en provenance des centrales à charbon et de l’industrie, mais surtout son utilisation pour l’extraction d’or. Le texte vise à renforcer la protection des populations exposées au mercure.

La signature de ce traité fait suite à une étude menée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), faisant notamment état d’un doublement des émissions de mercure par le secteur de l’orpaillage depuis 2005. Ce métal est dangereux pour l’environnement et les personnes exposées, car son inhalation peut provoquer des troubles respiratoires, digestifs ou encore des pneumonies. Il est particulièrement nuisible du fait de « son aptitude à voyager dans l’atmosphère sur de longues distances », selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Le texte permettra probablement une amélioration des contrôles dans le domaine minier », se réjouit Jean-Jacques Blanchon, de la Fondation Nicolas Hulot. Car si l’utilisation de mercure dans l’orpaillage est officiellement interdite en France depuis 2006, cette loi n’est pas véritablement appliquée. Les chercheurs d’or clandestins en utilisent abondamment, tandis que certaines mines légales, notamment en Guyane, parviennent à s’en procurer et bénéficient de la faible efficacité des opérations de contrôle.

La convention propose également la fin, d’ici à 2020, de l’utilisation du mercure dans les thermomètres, mesure a déjà été prise par plusieurs pays, dont la France, ainsi que dans les articles de santé, comme les amalgames dentaires.