La demande d'or physique sous forme de bijoux, pièces et lingots a chuté de 9% avec la hausse des cours et l'encadrement des importations, notamment en Chine et en Inde. Les banques centrales ont en outre réduit leurs achats d'un tiers.

La hausse des investissements dans les fonds indiciels (ETF) dédiés à l'or a toutefois plus que compensé ce mouvement, permettant à la demande globale de s'orienter à la hausse pour atteindre 4.309 tonnes, son plus haut niveau depuis 2013.

Les investissements dans les pièces et lingots ont diminué de 2%. La Grande-Bretagne a toutefois fait exception, la demande y enregistrant un bond de 28% à 10,9 tonnes, ce qui peut s'expliquer par la chute de la livre sterling après le vote pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne en juin.

La demande du secteur de la joaillerie, le segment le plus important du marché de l'or, a au contraire chuté de 15% à 2.42 tonnes.

La baisse de la demande des consommateurs en Inde a atteint 21% à 675,5 tonnes, son plus bas niveau depuis 2009, avec la hausse des prix et les mesures d'encadrement des importations. Le WGC estime qu'elle devrait rester à peu près stable cette année, entre 650 et 750 tonnes.

La demande de la Chine, premier marché de détail de l'or, devrait parallèlement remonter entre 950 et 1.000 tonnes après une baisse de 7% en 2016 à 913,6 tonnes, au plus bas depuis 2012.

Les banques centrales, elles, affichent une demande positive pour la septième année consécutive mais celle-ci est revenue à son plus bas niveau depuis 2010, à 383,6 tonnes.

(Jan Harvey; Marc Angrand pour le service français)