Goldman Sachs (-3,3% à 249,97 dollars) affiche la seconde plus forte baisse de l’indice Dow Jones après avoir enregistré sa première perte trimestrielle depuis six ans en raison de la réforme fiscale et vu les revenus du courtage FICC (obligations, devises et matières premières) chuter de 50%. La déception au niveau de cette activité est double : elle a historiquement été l’une des principales sources de profits de la célèbre banque d’affaires et ses concurrentes (Citi, JPMorgan…) y ont enregistré des performances moins dégradées.

Au quatrième trimestre, Goldman Sachs a essuyé une perte nette de 2,14 milliards de dollars, soit 5,51 dollars par action, contre un bénéfice net de 2,15 milliards représentant 5,08 dollar par action, un an plus tôt. Elle a enregistré une charge de 4,4 milliards de dollars liée à la réforme fiscale américaine après avoir averti en décembre que son impact s'élèverait à environ 5 milliards de dollars.

La banque avait précisé à l'époque que les deux tiers de l'impact proviendraient de la nouvelle taxe sur les bénéfices détenus à l'étranger et le solde de la réduction de la valorisation des crédits d'impôts en raison de la baisse de l'impôt sur les sociétés.

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action a atteint 5,68 dollars, un chiffre nettement supérieur au consensus Reuters s'élevant à 4,91 dollars. Mais s'agissant de Goldman Sachs, la comparaison entre ces deux chiffres n'est pas pertinente.

Les revenus de Goldman Sachs ont reculé de 4% à 7,83 milliards de dollars. Ils ont été pénalisés par la chute de 50% de l'activité de courtage sur les obligations, devises et matières premières (FICC) à 1 milliard de dollars. Il s'agit de sa plus mauvaise performance depuis 9 ans et d'une contreperformance par rapport à ses concurrentes, dont Citi. Cette dernière a dévoilé hier un recul de 18% à 2,4 milliards de dollars des revenus dans cette spécialité.

Le repli dans le courtage a été en partie compensé par un produit net bancaire en progression de 44% à 2,14 milliards de dollars pour la banque d'investissement.