New York (awp/afp) - Goldman Sachs a annoncé mardi un plongeon de ses bénéfices et de ses revenus au premier trimestre, plombés par les activités de marché sur fond de ralentissement de l'économie chinoise et de chute des prix du pétrole.

Le résultat net trimestriel a été divisé par plus de deux à 1,2 milliard de dollars (-56,3% sur un an), soit un bénéfice par action ajusté de 2,68 dollars contre 2,45 dollars attendus en moyenne par les analystes.

Le chiffre d'affaires a, lui, diminué de 40,3% à 6,34 milliards de dollars contre 6,73 milliards escomptés.

La prestigieuse banque d'affaires a notamment pâti d'un décrochage des revenus dans le courtage, sa force traditionnelle.

Le chiffre d'affaires de cette division - "Clients institutionnels" - a dévissé de 37% à 3,44 milliards de dollars.

Dans le détail, c'est surtout le courtage des obligations, taux, devises et matières premières (FICC, revenus fixes), vache à lait au lendemain de la crise, qui a vu ses recettes chuter le plus: -47% à 1,66 milliard de dollars.

Le plongeon de plus de moitié des cours du pétrole qui fait redouter une cascade de faillites d'entreprises de l'énergie et le ralentissement de la croissance en Chine ont jeté un froid sur les marchés lors des trois premiers mois de l'année.

La forte volatilité qui en a résulté a forcé un grand nombre d'investisseurs à la prudence. Des projets de fusions-acquisitions, d'entrées en Bourse ou des émissions obligataires ont ainsi été reportés, portant un coup aux grandes banques telles Goldman Sachs souvent très sollicitées pour conseiller les entreprises dans ces transactions.

"L'environnement opérationnel du trimestre passé a présenté des défis variés, résultant en des vents contraires pour chacune des activités", a résumé le PDG Lloyd Blankfein, cité dans le communiqué. Le dirigeant a promis une maîtrise des coûts pour être "plus efficace".

Goldman Sachs s'est en effet appuyée sur des économies pour préserver ses profits. Elle a baissé les rémunérations de ses traders et banquiers de 40,3%, tandis que les autres dépenses sont tombées à leur plus depuis près de sept ans.

A Wall Street, le titre perdait 0,32% à 158,51 dollars dans les échanges électroniques de pré-séance.

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