Dan Gallagher

THE WALL STREET JOURNAL

Google (>> Google Inc) n'a certes pas pulvérisé les prévisions avec ses résultats du deuxième trimestre. Mais le géant d'Internet peut déjà se féliciter d'avoir capté l'attention des investisseurs, alors que son action n'a pas connu un parcours très brillant en Bourse depuis le début de l'année.

Le chiffre d'affaires net du moteur de recherche a crû de 14% sur un an, atteignant un montant supérieur aux attentes. Le résultat opérationnel ajusté a de son côté bondi de 22% sur un an, alors que Google a réussi à maîtriser ses dépenses malgré une augmentation de 5% de ses effectifs par rapport au premier trimestre.

Forte augmentation des clics payants

Pour la première fois, le géant d'Internet a publié des chiffres détaillés sur l'activité publicitaire de ses propres sites et de ceux exploités par des partenaires. Ceux-ci sont encourageants: les clics payants sur les sites détenus en propre comme YouTube ont grimpé de 33%, contre 9% pour les sites partenaires. Le coût par clic a plus faiblement diminué pour les sites détenus par Google que pour les sites partenaires.

Google peut se targuer d'avoir de bonnes perspectives de croissance dans la publicité. Le chiffre d'affaires total de cette division a atteint 28,2 milliards de dollars pour les deux derniers trimestres, ce qui représente environ 20% du montant global des dépenses en publicité numérique attendu en 2014, d'après eMarketer.

Un programme d'infrastructures coûteux

La croissance de l'activité publicité de Google devrait rassurer ceux qui s'inquiètent au sujet des dépenses d'investissement élevées du groupe. Google, qui poursuit son programme ambitieux d'installation de centres de données et d'autres infrastructures pour soutenir ses nouvelles activités, a consacré 2,65 milliards de dollars à ses dépenses d'investissement au deuxième trimestre. Ce montant représente 16,6% du chiffre d'affaires de cette période, contre 11,3% au deuxième trimestre de l'an dernier.

L'action Google n'a progressé que de 3,6% depuis le début de l'année, une hausse inférieure à celle des indices Nasdaq et S&P 500. Le titre se négocie un peu moins de 20 fois les bénéfices estimés, un multiple presque deux fois plus faible que celui de Facebook (>> Facebook Inc).

A un tel niveau de valorisation, les investisseurs devraient arrêter leur souris sur les derniers résultats de Google.

-Dan Gallagher, THE WALL STREET JOURNAL

(Version française Lydie Boucher)

Valeurs citées dans l'article : Google Inc, Facebook Inc