Nantes Saint-Nazaire Port reconduit son contrat sur les infrastructures ferroviaires avec Europorte, filiale de Groupe Eurotunnel, pour une durée de cinq ans, renouvelable trois ans. Ce partenariat vise à assurer la gestion, l’exploitation et la maintenance des infrastructures ferroviaires du Port autonome. La filiale du groupe Eurotunnel a su démontrer sa productivité, son orientation client et sa flexibilité afin que le Grand Port Maritime et ses clients bénéficient d’un service de qualité, concernant l’utilisation des voies et l’état du réseau.

Nantes Saint-Nazaire Port s'est fixé l'objectif de multiplier par deux son trafic ferroviaire d'ici 2020. Avec un trafic d'1,2 million de tonnes (céréales, produits énergétiques, ferraille,...) par an, le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire est un pôle ferroviaire majeur de l'Ouest.



AOF - EN SAVOIR PLUS
Les points forts de la valeur
- Transporteur ferroviaire exploiteur de la ligne transmanche en concession jusqu’en 2086 (70 % du chiffre d’affaires), diversifié dans les navettes (13 %), les réseaux ferroviaires et le transport maritime avec MyFerryLink ;
- Investissements en infrastructures déjà réalisés, tout nouveau passage dans le tunnel générant un chiffre d’affaires additionnel pour un coût marginal mineur ;
- Bonne visibilité et croissance soutenue du chiffre d’affaires, tiré par la reprise de l’économie britannique (les 2/3 environ du chiffre d’affaires réalisé au Royaume-Uni) ;
- Ouverture du tunnel, à partir de 2016, à l’allemand Deutsche Bann, pour des liaisons Londres-Francfort ou Londres-Amsterdam, soit 3 à 4 millions de passagers en plus par an, contre 10 millions aujourd’hui et démarrage, en 2015, de la ligne Marseille/Londres ;
- Avantage concurrentiel sur les ferries créé par les nouvelles contraintes environnementales applicables à partir de 2015 ;
- Amélioration constante depuis 6 ans de la rentabilité opérationnelle, grâce à la capacité du groupe à relever les tarifs affectés aux camions dont le trafic croît annuellement de 2,5 % ;
- L'un des rares transporteurs cotés protégés contre la remontée des prix du pétrole ;
- Hausse régulière du dividende.

Les points faibles de la valeur
- Activité soumise aux aléas des décisions réglementaires britanniques ou européennes ;
- Concurrence des compagnies aériennes entre Paris et Londres ;
- Incertitudes sur le business model du groupe à la suite de la mise en demeure par la Commission européenne d’abaisser les tarifs et de raccourcir les conventions qui allouent pour 65 ans les capacités de transport par le tunnel à certaines entreprises ferroviaires ;
- Dette financière sous contrôle mais encore significative et de très longue durée (encore près de 30 ans).

Comment suivre la valeur
- Sensibilité à la conjoncture économique, notamment en France, Royaume-Uni et Belgique, et aux flux touristiques entre ces pays ;
- Sensibilité à la parité euro-livre sterling ;
- Catalyseurs boursiers : nouvelles destinations d’Eurostar, arrêt futur de MyFerryLink, renforcement dans la logistique portuaire et appels contre les décisions des Commissions européenne et anglaise ;
- Impact des relèvements des tarifs, notamment pour les camions ;
- Réalisation de l’objectif d’un résultat opérationnel de 535 M€ en 2015 et de 592 M$ en 2016 ;
- Tour de table équilibré avec plusieurs institutionnels dont GSIP (20% du capital) et Goldman Sachs (17%).

Services aux collectivités
Dans les services à l'environnement, l'économie circulaire représente un enjeu de taille. Elle consiste à faire des déchets des uns les ressources des autres, dans un contexte où les matières premières seront de plus en plus rares et plus chères. L'économie circulaire permet de réduire les rejets de gaz à effet de serre des décharges. Avec un volume de déchets qui s'accroit, l'objectif est de capter une partie du méthane dégagé pour le commercialiser en gaz ou pour fournir de l'électricité. Cela consiste aussi à utiliser les boues d'une station d'épuration comme engrais ou les eaux usées partiellement traitées pour irriguer les champs. Les deux rivaux, Veolia Environnement et Suez, empruntent tous deux cette voie, impliquant de larges défis en termes de recherche et d'innovation.