- Le chiffre d'affaires d'Eurotunnel a augmenté de 8% au 1er semestre

- La perte nette du semestre se réduit à 11 millions d'euros

- Le groupe confirme sa prévision d'Ebitda pour 2014

- MyFerryLink pourrait cesser son activité fin 2014 malgré l'appel de la décision des autorités britanniques de la concurrence

Résultats de Groupe Eurotunnel (>> GROUPE EUROTUNNEL) - Premier semestre:

L'ESSENTIEL:

Le gestionnaire du tunnel sous la Manche Groupe Eurotunnel (>> GROUPE EUROTUNNEL) a confirmé mardi ses prévisions annuelles après un premier semestre de nouveau marqué par les pertes de son activité de transport maritime, MyFerryLink, qui pourrait être arrêtée d'ici à la fin de l'année.

"L'objectif de 460 millions d'euros d'Ebitda pour 2014 ne pose aucun problème", a déclaré le PDG, Jacques Gounon, lors d'une conférence téléphonique. Cet indicateur de rentabilité, proche de l'excédent brut d'exploitation, était ressorti à 449 millions d'euros l'année dernière.

Au cours du seul premier semestre, traditionnellement moins rentable que le second, la perte nette a atteint 11 millions d'euros, contre 16 millions d'euros un an auparavant. "Hors la perte de MyFerryLink, le résultat net consolidé du Groupe Eurotunnel est positif de 3 millions d'euros", a souligné le groupe.

Les indicateurs opérationnels sont pour leur part bien orientés, avec un Ebitda en hausse de 6%, à 216 millions d'euros, et un chiffre d'affaires en hausse de 8%, à 559 millions d'euros.

Selon Factset, les analystes tablaient en moyenne sur une perte de 3 millions d'euros au premier semestre, un Ebitda de 217 millions d'euros et un chiffre d'affaires de 550 millions d'euros.

En termes de trafic, le nombre de voitures transportées entre la France et l'Angleterre a augmenté de 5%, le nombre de camions, de 3%, et le nombre de trains de marchandise, de 15%, tandis que le nombre de passagers dans les trains Eurostar a progressé de 2% sur la période.

MyFerryLink a "du souci à se faire"

Après la décision des autorités britanniques de la concurrence d'interdire l'accès du port de Douvres à MyFerryLink sous six mois, Eurotunnel se prépare à l'arrêt de son activité, tout en se disant déterminé à contester cette interdiction en appel.

"L'hypothèse la plus vraisemblable pour la fin de l'année est que MyFerryLink soit arrêté", a estimé Jacques Gounon. "Le risque est que la procédure d'appel prenne plus de temps" que le délai de six mois accordé par la Commission britannique de la concurrence, a indiqué le dirigeant, en précisant que l'appel de la décision avait peu de chances d'être suspensif.

Le groupe, qui n'est pas autorisé à revendre les trois navires utilisés par MyFerryLink avant 2017, n'envisage pas de céder cette activité, a ajouté le dirigeant. Malgré des chances réelles de succès en appel, la scop qui gère MyFerryLink "a du souci à se faire... On est clairement dans une impasse", a-t-il conclu.

CONTEXTE

Fin juin, le gouvernement français s'est joint à Eurotunnel pour contester la décision des autorités britanniques d'interdire l'accès au port de Douvres à la société de ferries MyFerryLink, dont les navires appartiennent au gestionnaire du tunnel sous la Manche.

"La compagnie a perdu une bataille mais continue son combat pour le pavillon français. L'Etat est déterminé à déployer tous les moyens pour trouver une solution qui permette de continuer l'exploitation des navires et de préserver les emplois", avait alors déclaré le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.

L'Autorité de la concurrence et des marchés britanniques (>> Comerica Incorporated) a interdit l'accès des navires Rodin et Berlioz au port de Douvres pour une durée de dix ans, au motif que la présence d'Eurotunnel sur les marchés maritime et ferroviaire risquait de nuire à la concurrence dans le transport transmanche.

-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 72; thomas.varela@wsj.com

COMMUNIQUES FINANCIERS DE GROUPE EUROTUNNEL:

http://www.eurotunnelgroup.com/fr/medias/communiques-de-presse/

Valeurs citées dans l'article : GROUPE EUROTUNNEL, Comerica Incorporated