Eurotunnel (-1,87% à 12,07 euros) perd du terrain à la Bourse de Paris, pénalisé par des perspectives jugées décevantes par les marchés. En effet, l'exploitant du tunnel sous la Manche a annoncé ce matin viser un excédent brut d'exploitation 2015 de 535 millions d'euros et un Ebitda 2016 de 580 millions. Des prévisions "trop prudentes" pour les analystes et en-deçà des attentes d'un consensus qui attendait respectivement 552 millions pour 2015 et 600 millions pour 2016. Des objectifs "frileux" qui ont relégué au second plan des résultats 2014 de bonne facture.

Dans le détail, Eurotunnel a réalisé l'an dernier un résultat net de 57 millions d'euros, en baisse de 48%, pénalisé par une base de comparaison défavorable, mais supérieure au consensus qui attendait 53 millions.

Pour rappel, l'exercice 2013 intégrait en effet un produit d'impôt exceptionnel de 83 millions d'euros suite à la première comptabilisation d'un actif d'impôt différé au 31 décembre 2013.

De son côté, le résultat opérationnel s'est amélioré de 11% à 334 millions tandis que l'Ebitda a grimpé de 7% à 498 millions. Une performance opérationnelle record.

Autre record pour l'exploitant, mais déjà publié, le chiffre d'affaires s'est apprécié de 7% à 1,20 milliard. L'ensemble des activités du groupe (maritime, ferroviaire, transports de véhicules ou encore d'animaux) ont connu une croissance de leurs revenus en 2014.

Fort de ces résultats, Eurotunnel a annoncé une augmentation de 20% de son dividende à 18 centimes d'euros.

En marge de cette publication, le groupe a également annoncé disposé de quatre offres de reprise pour son activité de transports maritimes "MyFerryLink" et ex SeaFrance, dont Eurotunnel va devoir se séparer d'ici à l'été prochain, après l'interdiction signifiée le 9 janvier par le Tribunal d'appel de la Concurrence (CAT) britannique de desservir Douvres.

(S.H)