Paris (awp/afp) - Après un redressement de son activité en 2015, l'exploitant français de casinos Partouche a poursuivi sa progression l'an dernier en améliorant ses marges et ses bénéfices, et a dit aborder 2017 "avec confiance".

"Ces résultats sont très satisfaisants, dans la mesure où l'activité se développe et la structure d'exploitation est maîtrisée", a commenté à l'AFP le président du directoire, Fabrice Paire.

Au cours de l'exercice clos fin octobre, le bénéfice net s'est établi à 11,1 millions d'euros, contre 2 millions l'année précédente.

L'année écoulée a été marquée par une hausse de la clientèle, de 1,2%, ainsi qu'une augmentation du panier moyen de 1,9%.

Le groupe - dont la clientèle est quasi intégralement française - n'a pas souffert de la baisse de la fréquentation des lieux touristiques ou de loisirs à la suite des attentats dans l'Hexagone en 2015 et en 2016.

L'Ebitda (excédent brut d'exploitation) est passé de 75 à 80 millions d'euros "pour représenter 19,8% du chiffre d'affaires", contre 18,7% un an plus tôt.

Partouche, qui exploite 39 casinos en France, avait vu en 2015 son résultat net part du groupe repasser dans le vert pour la première fois depuis 2007.

En 2016, le groupe a "retrouvé des bases saines" ainsi que "la perspective de pouvoir aller de l'avant, de se concentrer sur le terrain et de se développer", a estimé M. Paire.

Le chiffre d'affaires annuel a pour sa part progressé de 1,2%, à 405,2 millions d'euros, tandis que le Produit brut des jeux (PBJ, soit la différence entre les mises des joueurs et leurs gains) a enregistré une hausse de 3,2%.

NOUVELLE SURFACE EN PLEIN AIR

En 2017, cinq casinos bénéficieront d'une rénovation, et un nouvel établissement sera inauguré en juin à La Ciotat, commune balnéaire des Bouches-du-Rhône qui accueillera le concept innovant du casino "en plein air".

Avec une terrasse de 1300 m2 dédiée aux jeux et machines à sous, Partouche veut proposer "une nouvelle expérience de jeu et reconquérir une clientèle souhaitant fumer en jouant".

Après plusieurs cessions - notamment celle du casino belge de Chaufontaine et de l'hôtel Garden Beach de Juan-les-Pins - le groupe a indiqué n'envisager ni nouvelle cession ni acquisition, se satisfaisant de son périmètre "stabilisé" et de son maillage qui mêle petits et grands établissements.

Concernant les jeux proposés, l'introduction du bingo il y a un an est "très satisfaisante". Pas très rentable en soi, "il attire cependant beaucoup de monde et amène un type de clientèle, inter-générationnelle, que l'on n'a pas habituellement. On retrouve ainsi une très grosse moitié de ceux qui viennent pour le bingo aux machines à sous", a indiqué M. Paire.

En 2017, l'un des axes de développement sera "la diversification de l'offre", avec davantage de versions électroniques des jeux traditionnels - comme le Black Jack ou le poker - qui ont un fort potentiel.

"Cette forme de digitalisation (numérisation, ndlr), plus dans l'air du temps et qui touche une clientèle plus jeune, ne cannibalise pas les machines à sous ou les jeux classiques comme la roulette", a assuré Fabrice Paire.

Au titre des perspectives pour l'exercice en cours, le président du directoire n'a pas donné d'objectifs chiffrés mais indiqué aborder "avec confiance 2017" car le groupe est "affuté pour continuer de progresser".

afp/buc