Paris (awp/afp) - Le géant français du petit électroménager domestique SEB a annoncé mardi un chiffre d'affaires de 6,48 milliards d'euros pour 2017, un bond de 29,7% sur un an, grâce à l'intégration de l'allemand WMF, mais aussi d'une croissance organique toujours robuste.

Les ventes à données publiées ont notamment été dopées par l'inclusion dans le périmètre du groupe de WMF, racheté fin 2016 pour 1,8 milliard d'euros et qui a contribué au chiffre d'affaires du groupe à hauteur de 1,15 milliard l'an passé (+5,5%), des "débuts prometteurs", selon un communiqué.

Mais la croissance à périmètre et taux de change constants a aussi été solide l'an dernier (+9,2%), conformément à l'objectif fixé l'été dernier par le groupe de dépasser 7%.

SEB a subi sur l'exercice un effet devises négatif, mais limité (-2%, soit -98 millions d'euros), principalement en raison des dépréciations du yuan, des livres turque et égyptienne et du dollar américain face à l'euro.

En raison de ses performances commerciales, et malgré l'évolution défavorable des parités monétaires au second semestre 2017, SEB a affiné à la hausse son objectif de résultat opérationnel d'activité (ROPA) avant impact exceptionnel lié à l'acquisition de WMF. Il table désormais sur une croissance "comprise entre 30% et 35%" de ce résultat, contre "au moins 30%" précédemment.

Le groupe a jugé son quatrième trimestre "très tonique", avec quelque 2,02 milliards d'euros de ventes, en hausse de 24,1% ou de 8,4% à périmètre et taux de change constants. Une performance légèrement meilleure que prévu: les analystes du consensus Factset escomptaient 1,996 milliard d'euros.

Dans sa principale région d'activité, la zone Europe-Moyen Orient-Afrique (EMEA), SEB a enregistré une croissance de ses ventes de 7,6% à périmètre et taux de change constants l'an passé, à près de 2,7 milliards d'euros, et de 7,9% sur le seul dernier trimestre.

En Amérique du Nord, SEB a connu une "année difficile" aux Etats-Unis, en raison de difficultés de plusieurs enseignes de distribution face à l'essor très rapide du commerce électronique, mais a pu renouer avec la croissance dans le pays au quatrième trimestre et terminer l'année avec des ventes "stables" hors effets de change.

Son chiffre d'affaires en Asie a bondi de 15,3% à périmètre et taux de change constants l'an passé, à 1,7 milliard d'euros, et de 12,7% au dernier trimestre, tirées par des ventes en Chine en hausse d'environ 20%, tant sur le quatrième trimestre que sur l'ensemble de 2017.

afp/rp