New York (awp/afp) - Le groupe de services pétroliers américain Halliburton a rassuré Wall Street lundi sur le redressement du secteur pétrolier en réduisant fortement ses pertes en 2017 et en se montrant "optimiste" pour 2018.

Sur l'ensemble de l'année écoulée, l'entreprise a certes essuyé une perte nette de l'ordre de 463 millions de dollars, mais celle-ci est infime comparé au déficit de 5,76 milliards présenté en 2016.

Hors différentes charges liées à la réforme de l'impôt sur les sociétés aux Etats-Unis et au Venezuela - 1 milliard de dollars - le groupe a dégagé un bénéfice de 1,36 milliard de dollars.

Le quatrième trimestre est à l'image de l'exercice: si Halliburton accuse une perte nette, il a dégagé un bénéfice opérationnel et s'est même permis de dépasser les attentes des marchés financiers.

La perte nette trimestrielle est de 824 millions de dollars, contre 149 millions lors de la même période en 2016, mais une fois ce résultat rapporté par action et hors éléments exceptionnels, le groupe présente un bénéfice de 53 cents, contre 42 cents attendus en moyenne par les analystes financiers.

En conséquence, le titre progressait de 1,89% à 54,01 dollars vers 13H40 GMT dans les échanges électroniques à Wall Street.

"2017 a été une année dynamique pour le secteur du pétrole et du gaz et a marqué un pas supplémentaire dans le redressement de l'industrie", explique Jeff Miller, le PDG, cité dans un communiqué.

Il souligne que la division fournissant les technologies et équipements destinés au forage et l'estimation de puits pétroliers a réalisé une "performance impressionnante" au second semestre, en raison d'une forte activité dans les zones d'extraction de gaz et pétrole de schiste aux Etats-Unis.

"Nous sommes bien placés pour tirer avantage des opportunités qu'offrent la croissance en cours du marché nord-américain et l'amélioration des perspectives des marchés internationaux. Je continue de penser que nous sommes en bonne voie pour une normalisation de nos marges en Amérique du nord en 2018", ajoute-t-il.

Comme son rival Schlumberger la semaine dernière, Halliburton estime que le pire est passé.

"Je suis optimiste par rapport à ce que je vois en 2018", avance Jeff Miller. "Les prix des matières premières soutiennent la hausse de l'activité en Amérique du Nord et je suis encouragé par la croissance de l'activité et des discussions positives que nous avons avec nos clients internationaux", conclut-il.

En 2017, l'activité est en effet repartie, Halliburton affichant notamment une hausse de 29,8% à 20,62 milliards de dollars de son chiffre d'affaires, contre 20,31 milliards anticipés par les analystes. Au quatrième trimestre, les recettes ont bondi de 47,7% à 5,94 milliards de dollars.

afp/rp