Havas (-4,31% à 6,88 euros) réduit légèrement ses pertes mais reste dans le rouge depuis l'ouverture de la séance après la cession de 22,5% de son capital par Bolloré. Le conglomérat, qui reste l'actionnaire majoritaire du groupe de communication avec 60% des titres, avait initialement annoncé la vente de 17% du capital. "Compte tenu d'une demande supérieure à la taille initialement envisagée", le placement a finalement été plus important, rapportant 601 millions d'euros à Bolloré. Ce dernier a justifié sa décision par la volonté d'augmenter le flottant d'Havas et la liquidité des actions.

Une intention exprimée dès le dépôt de son Offre publique d'achat (OPE) sur Havas le 17 octobre dernier. Bolloré avait alors affirmé qu'il visait une "majorité significative" du capital du groupe de communication tout en maintenant la cotation d'Havas et un niveau de flottant "suffisant pour assurer la liquidité du titre."

En raison du succès plus important qu'attendu de l'OPE, la participation de Bolloré au capital du groupe de communication était passée de 36,2% à 82,5%, réduisant considérablement le flottant d'Havas. La cession annoncée hier permet donc d'atteindre l'objectif fixé initialement.

La question est maintenant de savoir ce que Bolloré va faire du produit de la vente. D'après Exane, il pourrait en profiter pour procéder à des rachats d'actions. Selon l'analyste, le rachat des titres Bolloré supplémentaires que le groupe a du émettre pour répondre à une demande plus forte que prévu lors de l'OPE lui coûterait au cours actuel environ 700 millions d'euros. Le titre Bolloré (-4,18% à 4,933 euros) étant aujourd'hui orienté à la baisse, cette opération pourrait même être encore moins onéreuse pour le groupe.

L'autre possibilité serait un nouveau renforcement de la participation du groupe breton au capital de Vivendi dont il est déjà le premier actionnaire avec 8,15% du capital.