Havas perd 0,94% à 8,497 euros, sanctionné pour avoir enregistré une croissance organique bien plus faible que prévu au premier trimestre. Sur cette période, le chiffre d'affaires du groupe de communication a progressé de seulement 0,1%, à 519 millions d'euros, signant son pire trimestre depuis quatre ans. Certes, le groupe français fait mieux que son concurrent Publicis qui a vu ses revenus baisser sur cette période mais les analystes prévoyaient une croissance supérieure à 2% pour Havas sur ce début d'exercice.

Cette contreperformance s'explique par une baisse des investissements de certains clients du groupe. C'est notamment le cas dans certains pays d'Europe, notamment l'Espagne, où l'activité d'Havas a baissé de 10% en organique au premier trimestre, ou le Royaume-Uni avec Telefonica. Dans ce contexte, Havas a enregistré une stagnation de ses revenus en provenance d'Europe, à 250 millions d'euros, alors que les analystes s'attendaient à une croissance organique sur ce marché.

La baisse des investissements de certains clients en Chine, à Hong Kong et aux Emirats Arabes Unis a également pesé sur l'activité d'Havas en zone Asie-Pacifique et Afrique. Cette dernière a été la moins performante pour Havas en début d'année avec une chute de plus de 5%.

De plus, le groupe français a, comme d'autres opérateurs, été confronté au ralentissement du marché nord-américain auquel se sont ajoutées des difficultés liées à l'organisation d'Havas. Un nouveau système de facturation a en effet été mis en place dans les agences du groupe aux Etats-Unis et doit donc être rodé. Toutefois, note Jefferies, les facturations non enregistrées sur les trois premiers mois de l'année le seront au deuxième trimestre.

En dépit de ce début d'année atone, Havas a confirmé sa prévision d'une croissance organique de 2 à 3% cette année. Le groupe s'attend à ce que son activité renoue avec un dynamisme plus important au deuxième trimestre avant une franche amélioration au second semestre. Prudent, Oddo a tout de même révisé à la baisse sa prévision de croissance organique annuelle de +3,3% à +2,4%. Invest Securities, pour sa part, a maintenu la sienne à 2,8%.