Paris (awp/afp) - Le groupe de publicité Havas a vu son activité ralentir au troisième trimestre avec un chiffre d'affaires en baisse de 2,2% mais quasi stable (+0,1%) en organique, pénalisé notamment par ses marchés européens.

Sur les neuf premiers mois de l'année, les ventes du groupe ont toutefois légèrement progressé de 0,5%, à 1,63 milliard d'euros, contre 1,62 milliard d'euros sur la même période en 2016, pour une croissance organique, critère clé du secteur, en repli de 0,3%.

"Malgré un environnement sectoriel toujours plus exigeant, nous restons optimistes à moyen terme car nous croyons aux effets positifs de notre stratégie et de notre organisation centrée autour de nos clients", a commenté le PDG d'Havas, Yannick Bolloré, cité dans le communiqué.

Par région, la zone Europe a enregistré une croissance organique ralentie de 4,7%. En cause notamment, "la baisse d'investissements de la plupart de nos clients et les performances médiocres dans certains pays qui ont conduit à des changements de management, notamment dans notre agence média" au Royaume-Uni, a détaillé Yannick Bolloré.

La croissance organique est aussi morne dans les autres pays européens, notamment en Espagne, en Allemagne, en Belgique et au Portugal qui sont les pays les plus touchés par la baisse des activités média, souligne le groupe, tandis qu'elle s'affiche en hausse de 2,6% en France.

En revanche, la croissance organique est en hausse de 2,9% en Amérique du nord, les agences américaines profitant en partie des augmentations des investissements de certains clients, souligne Havas.

En Asie Pacifique et en Afrique, la hausse est de 8,4%, soutenue par l'activité de création. La Chine et Hong-Kong sont les principaux contributeurs à la croissance.

Enfin, la région Amérique latine enregistre un rebond de 13,4%, portée par l'activité média et de clients "toujours en progression" tels que le groupe automobile Hyundai Kia, relève Havas.

Depuis juillet, le groupe est sous le giron du géant des médias Vivendi, qui a lancé mardi une offre pour racheter les 3,85% du capital d'Havas qu'il ne détient pas encore, les deux entreprises étant déjà contrôlées de fait par le groupe Bolloré.

Vivendi a également demandé à l'Autorité des marchés financiers (AMF) le retrait de la cote de l'agence publicitaire.

Havas n'a pas précisé ses perspectives pour l'année mais avait en août renoncé à son objectif de croissance organique de +2% à +3% sur l'ensemble de l'exercice après une performance financière en berne au premier semestre.

afp/rp