Paris (awp/afp) - Le groupe publicitaire français Havas a publié mardi un chiffre d'affaires en hausse de 3,8% (+2% de croissance organique) sur le troisième trimestre de l'exercice en cours, à 537 millions d'euros, porté par l'ensemble de ses marchés européens.

Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe a vu ses ventes progresser de 4,7% (+2,7% de croissance organique), à 1,62 milliard d'euros, contre 1,55 milliard d'euros sur la même période de 2015.

"C'est globalement un trimestre satisfaisant, avec l'Europe qui a fait plus que bien résister, avec une belle croissance, ce qui est très positif", s'est félicité le PDG de Havas, Yannick Bolloré, interrogé par l'AFP.

Par région, la zone Europe a, en effet, enregistré une croissance organique de 7,7%, portée en particulier par le Royaume-Uni, qui voit ses ventes progresser de 8,6% après deux trimestres consécutifs de baisse, à 64 millions d'euros.

"Nous sommes dans un cycle de réussite locale, avec le gain de nouveaux clients. Nous restons cependant prudents. Du fait du Brexit, le durcissement de la position de Theresa May (Premier ministre britannique) rend les choses un peu plus incertaines. Mais nous continuons d'investir au Royaume-Uni", a détaillé le PDG du groupe.

En France, le chiffre d'affaires est en hausse de 2,9%, en croissance organique, dans la ligne des six premiers mois de l'année, à 97 millions d'euros, quand le reste du continent progresse de 11,8%, à 107 millions d'euros.

Les régions hors Europe voient en revanche leurs ventes reculer, notamment sous les effets de change négatifs en Amérique latine, région où la baisse est de 6,3% en croissance organique, à 34 millions d'euros.

"Le ralentissement au Brésil tend à s'estomper, nous nous attendons à une meilleure situation à l'avenir. Au Mexique, nous sommes sur un changement de cycle qui nous permet d'envisager un avenir plus positif également", a estimé M. Bolloré.

L'Amérique du Nord est également en baisse de 1,2%, à 190 millions d'euros, du fait d'une base de comparaison défavorable, après l'arrêt d'un contrat avec un client important.

En Asie-Pacifique et Afrique, la baisse est de 7,1%, à 45 millions d'euros, sous l'effet d'un "ralentissement significatif des opérations en Chine".

Au titre des perspectives, Yannick Bolloré s'attend à ce que le groupe soit "en ligne avec nos attentes de 2,5% à 3% de croissance organique, sans doute dans le haut de la fourchette".

afp/al