La Commission européenne a ouvert une enquête approfondie pour vérifier si le projet d'acquisition de Cemex Croatia par HeidelbergCement et Schwenk est conforme aux dispositions du règlement de l'Union européenne sur les concentrations. La Commission craint que le rachat proposé puisse réduire la concurrence sur le marché du ciment gris en Croatie.

La Commission exprime des préoccupations préliminaires concernant l'approvisionnement en ciment gris dans le sud de la Croatie, notamment en Dalmatie, où la société Cemex Croatia exploite trois usines de ciment à Split et subit la concurrence des importations de DDC en provenance de Bosnie-Herzégovine.

L'opération projetée associerait Cemex Croatia, le plus grand producteur de la région, à DDC, le principal importateur. L'enquête initiale de la Commission montre que l'opération projetée peut supprimer un concurrent important sur un marché régional déjà concentré.

Les autres fournisseurs existants ou potentiels ne peuvent exercer qu'une pression concurrentielle limitée sur l'entité issue de la concentration en raison des coûts inhérents au transport vers le sud de la Croatie. En outre, les fournisseurs nationaux de ciment Cemex Croatia et LafargeHolcim contrôlent la totalité des terminaux à ciment dans les ports de la côte croate. La Commission craint donc à titre préliminaire que l'opération permette de renforcer le pouvoir de marché de Cemex Croatia dans le sud de la Croatie et provoque des hausses de prix pour ce qui est du ciment gris.

L'opération a été notifiée à la Commission le 5 septembre 2016. Cette dernière dispose à présent d'un délai de 90 jours ouvrables (jusqu'au 23 février 2017) pour arrêter une décision. L'ouverture d'une enquête approfondie ne préjuge pas de l'issue de la procédure.

Valeurs citées dans l'article : HeidelbergCement AG, LafargeHolcim