Le cimentier allemand HeidelbergCement et son rival italien Italcementi mènent des discussions en vue d'un rapprochement, ont indiqué des sources proches du dossier, ce qui pourrait marquer une nouvelle étape dans la consolidation du secteur des matériaux de construction en Europe.

La capitalisation boursière d'Italcementi s'élevait mardi à 2,3 milliards d'euros. Compte tenu des primes généralement observées lors des fusions, un rachat de l'entreprise dans sa totalité valoriserait celle-ci à plus de 2,7 milliards d'euros. Les termes de la transaction envisagée n'ont pas été divulgués.

Le poids boursier de HeidelbergCement atteint 13,3 milliards d'euros.

Une transaction interviendrait dans un contexte de recomposition du secteur du ciment en Europe. La semaine dernière, le suisse Holcim et le français Lafarge ont bouclé leur fusion de 40 milliards de dollars. Le groupe de matériaux de construction Saint Gobain est par ailleurs en passe de mettre la main sur le suisse Sika, un producteur de produits chimiques utilisés dans le secteur de la construction.

Dette incluse, une opération éventuelle pourrait valoriser Italcementi à environ 5,4 milliards d'euros, a affirmé l'une des personnes au fait de la situation.

HeidelbergCement, le quatrième producteur mondial de ciment, a réalisé l'année dernière un chiffre d'affaires de 12,6 milliards d'euros. Un rapprochement avec Italcementi pourrait permettre à la société de renforcer ses activités dans des marchés émergents en Europe, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.

-Shayndi Raice, Eyk Henning et Eric Sylvers, The Wall Street Journal

(Version française Patrick Ramamonjisoa) /JB