La croissance en volume et en valeur au premier trimestre a été de loin la plus importante en Asie, grâce à une progression à deux chiffres au Vietnam et au Cambodge liée notamment au Nouvel an. Les Amériques arrivent en deuxième position, Heineken produisant ses bières au Mexique pour les exporter aux Etats-Unis.

La croissance des ventes en Afrique et au Moyen-Orient a ralenti à 0,9% après 10,3% un an plus tôt, en raison notamment des prix pétroliers bas qui ont affecté la confiance du consommateur au Nigeria.

En Europe, la faiblesse du marché russe et la hausse de la fiscalité indirecte en Italie ont pesé sur les ventes.

Le troisième brasseur mondial, qui vise une amélioration de sa marge d'exploitation d'environ 40 points de base par an, a réitéré ses prévisions pour l'ensemble de l'année.

Heineken s'attend à une progression de son chiffre d'affaires cette année, mais sur un rythme plus lent qu'en 2014, année où les ventes de bière ont été soutenues au premier semestre par la Coupe du monde de football au Brésil et les marchés émergents.

Le groupe néerlandais avait également dit en février, toutes choses étant égales par ailleurs, qu'il pourrait tirer 130 millions d'euros de résultat d'exploitation supplémentaire cette année grâce à la faiblesse de l'euro.

Le chiffre d'affaires consolidé de la période janvier-mars a augmenté de 2,0%, à périmètre comparable, à 4,34 milliards d'euros, au-dessus des attentes du marché. Au premier trimestre, la croissance organique est ressortie à 2,2%. Le bénéfice net s'est inscrit à 579 millions d'euros contre 143 millions un an auparavant.

Heineken est en concurrence avec SABMiller, le numéro deux mondial, qui a dit la semaine dernière avoir accru ses ventes de bières sur la période janvier-mars, grâce à la hausse de la demande dans de nombreux marchés émergents en prélude aux vacances de Pâques et au redressement des ventes en Chine après une météo particulièrement défavorable durant l'été.

L'action Heineken perdait près de 2% en matinée en Bourse d'Amsterdam.

(Philip Blenkinsop; Wilfrid Exbrayat et Claude Chendjou pour le service français)

par Philip Blenkinsop