À Paris, le CAC 40 est quasiment inchangé (-0,03%) à 5.280,13 points vers 11h40 GMT. À Francfort, le Dax grappille 0,08% et à Londres, le FTSE recule de 0,11%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 cède 0,13%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro est stable et le Stoxx 600 perd 0,1%.

Ce dernier a repris 3,26% au cours des cinq dernières séances, après avoir perdu près de 9% entre son point haut du 23 janvier et un plus bas le 9 février.

Les marchés d'actions européens ont suivi le rebond enregistré à Wall Street, où le S&P 500 a gagné 4,3% la semaine dernière après une perte jusqu'à plus de 11% entre le 26 janvier et le 9 février.

"La récente correction a clairement été une opportunité et les acheteurs à bon compte en ont profité", souligne Naeem Aslam, chez ThinkMarkets.

Wall Street est fermée ce lundi pour le "Washington's Birthday", après avoir clôturé vendredi en très légère hausse, freinée par les avancées de l'enquête sur une éventuelle ingérence de la Russie dans l'élection présidentielle américaine.

En Asie, les places boursières chinoises sont fermées jusqu'à mercredi pour le Nouvel An.

LES ENTREPRISES POUR ANIMER LA COTE

En dépit du calme actuel, la semaine pourrait s'avérer animée sur les marchés alors que plusieurs interventions de banquiers centraux sont attendues, sans compter la publication des comptes rendus des dernières réunions de la Réserve fédérale (mercredi) et de la Banque centrale européenne (jeudi).

En attendant, la séance est principalement animée en Europe par l'actualité des entreprises.

L'une des plus fortes baisses revient au groupe britannique de produits de grande consommation Reckitt Benckiser qui a fait état lundi d'un bénéfice 2017 inférieur aux prévisions. Le titre abandonne 5,57%.

Daimler recule de 1,86% en réaction à un article de Bild am Sonntag affirmant que les enquêteurs américains ont découvert que les voitures du constructeur allemand étaient équipées de logiciels qui pourraient les avoir aidées à passer avec succès les tests sur les émissions polluantes des moteurs diesel.

A Paris, Sopra Steria lâche 4,03% après la publication de ses résultats annuels, certains analystes s'inquiétant d'une dette plus élevée qu'attendu.

Lanterne rouge du SBF 120, Worldline chute de 6,24% après un abaissement de recommandation de Credit Suisse, qui juge l'action trop chère.

Le secteur de l'assurance signe la plus forte hausse en Europe(+0,67%), soutenu par la progression de Swiss Life (+2,41%) et Helvetia (+2,43%) après un relèvement de recommandation d'UBS sur les deux valeurs.

NETTE DÉTENTE SUR LA DETTE GRECQUE

Sur le marché obligataire, les rendements des emprunts d'Etats souverains sont en hausse de trois ou cinq points de base, effaçant leur recul de vendredi, à l'exception de la dette grecque qui surperforme après le relèvement de la note souveraine du pays par Fitch, qui a emboîté le pas à S&P en portant sa note de 'B-' à 'B' avec une perspective qui reste positive.

L'écart de rendement entre le 10 ans grec et le Bund de référence se resserre à 352 points de base en attendant la réunion des ministres des Finances de la zone euro à Bruxelles, qui feront le point sur le programme d'ajustement économique de la Grèce. [GR10DE10=RR]

Sur le marché des changes, la séance est essentiellement marquée par le repli du yen après sa forte progression la semaine dernière face au dollar (+3%) qui l'a porté à un plus haut depuis novembre 2016.

Les bons indicateurs économique japonais, dont le dernier en date sur les exportations, ont confirmé que l'économie nippone était en bonne santé, ce qui alimente les anticipations sur un début de normalisation de la politique monétaire de la Banque du Japon.

Le dollar reste faible face à un panier de devises de référence, ce qui continue de favoriser les cours du pétrole. Le baril de Brent évolue à plus de 65 dollars.

(Avec Véronique Tison, édité par Patrick Vignal)

par Blandine Henault

Valeurs citées dans l'article : Helvetia Holding, Swiss Life Holding