Certes, Hermès n'a pas connu au troisième trimestre l'impressionnante croissance organique de Gucci (+49,4%). Certes, les sacs du sellier de luxe, tout iconiques qu'ils soient, sont aujourd'hui moins tendance que les créations du designer star de la marque florentine Alessandro Michele. Mais tout de même, la maison de la rue du Faubourg Saint-Honoré n'a pas à rougir de ces performances. Sur la période de trois mois close fin septembre, sa croissance organique a atteint 11,3%, soit en accélération après +8,3% au deuxième trimestre et nettement supérieure aux attentes du marché (+8,5%).

Le chiffre d'affaires est ressorti à 1,337 milliard d'euros, en hausse de 6,4% à données publiées.

A moyen terme, malgré le renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde, Hermes confirme un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux.

Prudent, le groupe a rappelé que les résultats 2017 avaient bénéficié de l'impact non récurrent des couvertures de change issues de l'année 2016. Dès lors, ils ne peuvent pas être extrapolés sur l'ensemble de l'année 2017.

Bryan Garnier a confirmé sa recommandation d'Achat et son objectif de cours de 442 euros sur le titre.

Le broker a observé que la maroquinerie, la principale branche du groupe, maintenait sa dynamique avec une hausse de 9,3% après +9,2% au deuxième trimestre grâce au succès continu des sacs iconiques (le Kelly, le Birkin) comme des modèles plus récents, le Constance, l'Halzan ou le Verrou.

Le bureau d'études a mis en avant la croissance meilleure qu'escomptée de la soie et les textiles, troisième branche du groupe (+16,8% après +2,9% au deuxième trimestre) et des parfums (+23,1% après -2,2% au deuxième trimestre). Les parfums ont été soutenus par le succès du lancement en septembre de la nouvelle fragrance, Twilly.

Le courtier estime que le groupe de luxe va certainement battre sa propre prévision de croissance des ventes à moyen terme (au moins 8%).