Hermès progresse de 0,9% à 546,80 euros après avoir atteint un plus haut historique de 547,80 euros. Les investisseurs saluent le très bon début d'année du sellier. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires du groupe de luxe s'est établi à 1,394 milliard d'euros, en croissance organique de 11%. Les analystes tablaient sur +8,7% après +9% en 2017 et +5% sur le seul quatrième trimestre 2017. Cette accélération repose essentiellement sur une hausse des volumes dans les magasins du groupe, a observé Hermès.

"Tous les métiers sont en forte progression, comme toutes les zones géographiques", a salué Axel Dumas, gérant d'Hermès.

Concrètement, à l'image des autres ténors du secteur, la maison de la rue Faubourg Saint Honoré bénéficie de l'appétit retrouvé de la clientèle asiatique, Chinois en tête pour les produits de luxe. Pour preuve, les ventes en Asie, hors Japon, ont bondi de 16,4% en organique, grâce, notamment, à l'ouverture en janvier d'un nouveau magasin amiral à Hong Kong.

A moyen terme, malgré le renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde, le groupe confirme un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants "ambitieux".

Le nouveau record atteint en séance par l'action confirme que les investisseurs se contentent, comme de coutume, de ces prévisions non chiffrées. 

Le groupe est en effet valorisé 39,9 fois ses résultats estimés pour 2019, contre 22,9 fois pour LVMH et 21,8 fois pour Kering.

Selon Raymond James cité par Reuters, "la valorisation d'Hermès reflète la solidité de son modèle, l'attractivité de sa marque et la qualité inégalée de ses savoir-faire".