Une fois n'est pas coutume, Hermès a déçu. Au deuxième trimestre, les chiffre d'affaires du fabricant de sacs Kelly a dégagé un chiffre d'affaires en hausse de 5,8% en données publiée à 963,4 millions d'euros, inférieur aux 971 millions du consensus Bloomberg. A taux de change constants, la croissance a ralenti à 9,6%, après 14,7% au premier trimestre. Le marché tablait sur une progression de 11%. Peu habitués aux mauvaises surprises de la part d'Hermès, les investisseurs sanctionnent le titre : en repli de 1,96% à 262,5 euros, il accuse l'une des plus fortes baisses du SBF120.

La maison de luxe a été pénalisée par le ralentissement de ses ventes au Japon et aux Etats-Unis.

La croissance organique est effet tombée à 1,6% au Japon au deuxième trimestre, après avoir atteint 22% au premier. Comme LVMH ou Kering, Hermès avait profité d'une envolée de ses ventes dans le pays liée à des achats anticipés avant un relèvement de TVA intervenu le 1er avril.

La dynamique de la maison de la rue du Faubourg Saint Honré a également fortement ralenti aux Etats-Unis, à 7,9%, après 17,9% au premier trimestre.

Pour autant, Hermès affiche sa confiance. Le groupe, qui n'a aucune inquiétude sur le dynamisme de ses ventes aux Etats-Unis, anticipe au Japon des ventes en hausse d'environ 7% sur l'ensemble de l'année 2014, à taux de change constants, un chiffre proche des 6,5% de 2013.

S'agissant des résultats du premier semestre, qui seront publiés le 29 août 2014, la rentabilité opérationnelle devrait être en léger retrait par rapport à celle du premier semestre 2013 (33,1%) en raison de l'évolution défavorable des parités monétaires, notamment du yen et du dollar face à l'euro. Elle devrait cependant être proche du plus haut niveau historique atteint sur l'ensemble de l'année 2013 (32,4%).

(P-J.L)