Après LVMH et Kering, Hermès a dévoilé un chiffre d'affaires trimestriel supérieur aux attentes, confirmant la meilleure orientation d'un secteur malmené ces deux dernières années par la baisse de la demande chinoise et le repli des dépenses touristiques en Europe. En Bourse, le titre progresse de 1,43% à 438,90 euros. Sur les trois premiers mois de l'année, le sellier de luxe a réalisé un chiffre d'affaires de 1,352 milliard d'euros, en hausse de 13,5%. Sa croissance organique a atteint 11%, soutenue par la maroquinerie. Les analystes tablaient sur +8,8%.

Une nouvelle fois, Hermès a bénéficié de l'intérêt de la clientèle pour ses sacs, Kelly et Birkin en tête. La maroquinerie a vu ses ventes grimper de 15% en organique.

Prudent, Hermès a prévenu que la croissance à fin mars, qui bénéficie notamment d'une base de comparaison favorable, ne peut être projetée sur l'ensemble de l'année 2017.

Toutefois, à moyen terme, malgré le renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde, le groupe confirme un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants "ambitieux".

Dans une note publiée ce matin, CM-CIC Securities a salué le bon début d'année du groupe. Le broker souligné que les fondamentaux restaient sains. Il a précisé que le marché avait retenu le signal négatif envoyé par le groupe familial Arnault sur un titre qui peut être jugé cher, mais l'exposition à l'ISF a pu jouer dans la décision. Avec cette libération de flottant dès juillet (supérieure à 8% du capital, soit 4 milliards d'euros), Hermès pourrait entrer au CAC 40 d'ici un an, a ajouté l'analyste.