L'univers du luxe est empreint de tradition, ce que confirment les résultats annuels d'Hermès. En 2015, comme en 2014, 2013,…la maison de la rue du Faubourg Saint-Honoré a affiché des performances nettement supérieures à celles de ses concurrents. En conséquence, à l'image des clients du maroquinier, les investisseurs ne regardent pas à la dépense pour "s'offrir du Hermès" : le titre progresse ce midi de 2,55% à 319,30 euros, se traitant sur des multiples de 28,8 fois les résultats estimés pour 2017, contre 16,6 fois pour LVMH ou 15,7 fois pour Richemont, selon des données Reuters.

Malgré un environnement difficile notamment en Chine, le groupe célèbre pour ses sacs Birkin ou ses carrés de soie a vu son bénéfice net augmenter l'an dernier de 13,2% à 973 millions d'euros pour un bénéfice opérationnel courant en hausse de 19% à 1,54 milliard. La marge opérationnelle courante a grimpé de 0,3 point à 31,8%. Le chiffre d'affaires s'est élevé de son côté à 4,84 milliards, en croissance de 18% et de 8% à taux de change constants.

Fort de ces résultats, le groupe familial a relevé son dividende annuel de 13,5% à 3,35 euros.

Concernant ses perspectives, Hermès ne se départit pas de sa traditionnelle prudence. Évoquant des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires, le sellier a réaffirmé, comme il l'avait déjà fait en février dernier, que sa croissance organique pourrait être cette année inférieure à son objectif de moyen terme de 8%.

En conférence de presse, Axel Dumas, gérant d'Hermès, a précisé que le groupe n'avait pas retrouvé en France le niveau touristique d'avant les attentats de novembre. Cependant, la société peut compter sur son succès à l'étranger. En 2015, ses ventes ont en effet bondi de 18% au Japon, et grimpé de 9% aux Etats-Unis.

Plusieurs analystes ont salué d'une même voix la nouvelle surperformance du groupe. CIC Securities et Bryan Garnier notamment ont confirmé leur recommandation positive avec des objectifs de cours respectifs de 350 et 360 euros.