SAN FRANCISCO, 20 décembre (Reuters) - La justice fédérale américaine a rejeté vendredi l'accord de règlement amiable conclu entre Hewlett-Packard et certains de ses actionnaires au sujet d'un contentieux portant sur l'acquisition de la société britannique de logiciels Autonomy.

Le juge Charles Breyer, de San Francisco, écrit que l'accord proposé aurait pénalisé les actionnaires en exonérant globalement HP de toute responsabilité sur des faits sans relation avec Autonomy.

"Les actionnaires semblent renoncer à toute une galaxie de plaintes potentielles au sujet de la gouvernance et des pratiques de HP", écrit le juge.

Les avocats des actionnaires n'ont pas pu être joints dans l'immédiat.

Dans un communiqué, HP exprime sa déception tout en estimant que la justice "reconnaît qu'un accord épargnant aux dirigeants et responsables de HP des plaintes liées à Autonomy 'représente un règlement juste et raisonnable du contentieux'". Le groupe informatique se dit "déterminé à faire assumer leurs responsabilités aux architectes de la fraude d'Autonomy".

En novembre 2012, HP a inscrit dans ses comptes une charge de dépréciations de 8,8 milliards de dollars à la suite de l'achat d'Autonomy pour 11,1 milliards de dollars (9,07 milliards d'euros) un peu plus d'un an auparavant. Sur le montant de cette charge, 5,5 milliards de dollars tenaient en particulier à des irrégularités comptables, avait dit HP à l'époque. Autonomy et ses responsables, dont le directeur général Michael Lynch, ont démenti toute malversation.

Aux termes d'un accord conclu cette année, les avocats des actionnaires ont accepté de renoncer aux plaintes contre d'actuels et anciens responsables de HP, dont la directrice générale Meg Whitman, les membres du conseil d'administration et les conseillers du groupe informatique.

En échange, HP s'est engagé à réformer son mode de gouvernance. (Dan Levine; Bertrand Boucey pour le service français)