Hewlett Packard Enterprise (-8,99% à 12,86 dollars) affiche la plus forte baisse de l’indice S&P 500 sous le coup d’une double mauvaise nouvelle. Sa directrice générale, Meg Whitman, quittera son poste en début d’année prochaine et les perspectives dévoilées pour l’exercice en cours ne sont pas à la hauteur des attentes. Âgée de 61 ans, Meg Whitman avait pris la tête de Hewlett Packard en septembre 2011 et scindé en deux la société informatique en novembre 2015.

Elle était depuis lors directrice générale de Hewlett Packard Enterprise, société spécialisée dans la vente de matériel et de services informatiques. Sa société jumelle, HP Inc regroupe quand à elle les activités ordinateurs personnels et imprimantes de l'ancien groupe.

Meg Whitman sera remplacée par le président du groupe, Antonio Neri, le 1er février. Ce dernier travaille chez HP depuis 1995.

La directrice générale, qui avait été candidate au poste de gouverneur de la Californie en 2010, ne compte pas refaire de la politique. Celle qui fut également la patronne d'eBay de 1998 à 2008 pourrait en revanche reprendre la tête d'une entreprise après s'être accordée une pause.

Le départ d'une des dirigeantes les plus célèbres du secteur technologique a occulté des résultats trimestriels marqués par des perspectives décevantes. Au quatrième trimestre, le groupe américain a dégagé un bénéfice net de 524 millions de dollars, soit 32 cents par action, contre 302 millions de dollars ou 18 cents par action, un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA est ressorti à 31 cents, soit 3 cents de plus que le consensus. Le chiffre d'affaires a progressé de 5% à 7,66 milliards de dollars, là où les analystes tablaient sur 7,77 milliards.

Ces résultats ont été accompagnés de prévisions pour le premier trimestre du nouvel exercice nettement plus faibles qu'anticipé. La société vise un bénéfice par action ajusté compris entre 20 et 24 cents, inférieur aux attentes de 27 cents.