Holcim figure parmi les rares hausses du SMI à un peu moins d'une heure de la clôture de la Bourse de Zürich. Et pour cause : opération majeure du secteur du ciment, la fusion paritaire entre le groupe helvète et son homologue français Lafarge paraît désormais (presque) acquise.

Deuxième actionnaire d'Holcim avec une participation de 10,8%, Eurocement a en effet diffusé un communiqué dans lequel il a indiqué qu'il acceptait d'obtenir un siège au conseil d'administration du nouveau groupe.

Un retournement de situation spectaculaire alors que la presse avait précédemment rapporté que ledit actionnaire, mécontent de modalités financières dont le PDG de Lafarge Bruno Lafont a néanmoins récemment fait savoir qu'elles demeureront inchangées, était opposé à cette proposition. D'après Bloomberg, Eurocement envisageait même de voter contre la fusion entre Lafarge et Holcim lors de l'Assemblée générale du 8 mai prochain, un 'veto' susceptible de faire capoter cette opération prévue pour le milieu de l'année dans la mesure où l'augmentation de capital indispensable à sa réussite suppose une majorité des deux tiers.

Cette annonce intervient par ailleurs quelques jours après la désignation d'Eric Olsen, actuel directeur général adjoint, Opérations chez Lafarge, au poste de directeur exécutif du futur ensemble, ce qui a officiellement satisfait les deux parties.

En clair, Lafarge et Holcim continuent de 'préparer le terrain' en vue de leur fusion et les derniers obstacles apparaissent aujourd'hui levés.

De son côté, Bernstein estime que l'annonce d'Eurocement a succédé à la conclusion d'un 'deal' avec le président d'Holcim Wolfgang Reitzle. L'analyste juge par ailleurs que ce 'oui' pourrait être suffisant aux yeux du marché pour que celui-ci considère la fusion comme acquise.

La réaction de ce dernier lui donne raison...


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