ZURICH, 27 mars (Reuters) - Harris Associates, un actionnaire important d'Holcim veut savoir qui dirigera la future entité issue de la fusion avec Lafarge avant de décider s'il soutient ou non le projet.

Lafarge et Holcim ont annoncé la semaine dernière une révision des modalités de leur rapprochement, qui doit créer le premier cimentier mondial, mais s'ils ont donné satisfaction aux actionnaires du groupe suisse en améliorant les conditions de leur fusion, ils ont laissé en suspens la question de la direction du futur ensemble.

Le directeur général sera nommé dans les prochaines semaines sur proposition de Bruno Lafont et du conseil d'administration de Lafarge. Il n'a pas été précisé s'il serait choisi au sein de Lafarge ou en externe.

David Herro, responsable des placements sur les marchés boursiers du gestionnaire d'actifs Harris Associates, qui détient 3,19% du capital d'Holcim selon les données Thomson Reuters, estime que l'absence de décision sur le choix du directeur général laisse persister une incertitude majeure sur le projet.

"Avant de nous décider sur la transaction, nous voulons d'abord savoir qui sera proposé à ce poste", a-t-il dit dans un entretien publié vendredi par le journal financier suisse Finanz und Wirtschaft.

Holcim s'est refusé à tout commentaire. Une porte-parole d'Harris Associates a confirmé les propos de David Herro.

Une source proche du dossier a auparavant déclaré à Reuters que le nom d'un possible directeur général pourrait être annoncé avant l'assemblée générale extraordinaire du groupe suisse prévue le 8 mai, qui devra se prononcer sur le projet de fusion.

(Joshua Franklin et Oliver Hirt, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : LAFARGE, Holcim Ltd