Le bénéfice d'exploitation du troisième constructeur automobile japonais ressort à 269,2 milliards de yens (2,0 milliards d'euros) sur la période avril-juin, contre 266,84 milliards il y a un an. Il est supérieur aux 230,43 milliards de yens anticipés en moyenne par sept analystes, selon le consensus Thomson Reuters.

Pour l'ensemble de l'exercice fiscal qui s'achèvera en mars 2018, Honda prévoit désormais un bénéfice d'exploitation de 725 milliards de yens, contre 705 milliards auparavant. Il anticipe un dollar à 107 yens, contre 105 yens précédemment.

Les ventes en Asie, en incluant la Chine, qui devrait devenir cette année le premier marché du groupe devant l'Amérique du Nord, ont bondi de 10,8%, à 523.000 unités. Les ventes en Amérique du Nord, ont elles affiché un repli de 7,6% à 480.000 unités.

La demande aux Etats-Unis, le deuxième marché automobile du monde après la Chine, marque le pas pour de nombreux constructeurs après les années de croissance qui ont suivi la crise financière mondiale.

Honda estime que ses ventes en Amérique du Nord déclineront de 2,5% sur l'ensemble de l'exercice en cours, le constructeur peinant à séduire avec ses berlines, y compris avec ses modèles phare, la Civic et l'Accord.

Le groupe a augmenté sa production de SUV afin de répondre à l'engouement des Américains pour les véhicules plus gros.

Globalement, Honda a vendu quelque 792.000 véhicules aux Etats-Unis sur le premier semestre, soit 0,1% de moins que l'an dernier sur la même période.

La semaine dernière, Nissan a publié une baisse de près de 13% de son bénéfice d'exploitation pour le trimestre avril-juin, le premier de son exercice, la hausse de ses ventes mondiales n'ayant pas suffi à compenser une augmentation des coûts.

(Naomi Tajitsu; Catherine Mallebay-Vacqueur et Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

Valeurs citées dans l'article : Honda Motor Co Ltd, Nissan Motor Co Ltd