New York (awp/afp) - Le groupe industriel américain Honeywell a relevé vendredi son principal objectif financier pour l'année en cours, disant tabler sur un taux d'imposition favorable après la réforme fiscale récente adoptée aux Etats-Unis.

Le fabricant de thermostats et d'autres équipements d'automation anticipe désormais un bénéfice par action ajusté, référence en Amérique du nord, compris entre 7,75 et 8 dollars, contre de 7,55 à 7,80 dollars auparavant. Les analystes attendent 7,83 dollars.

Les ventes annuelles devraient augmenter de l'ordre de 2 à 4%, à 41,8 et 42,5 milliards de dollars, contre de 39,3 et 40 milliards de dollars précédemment.

Cet optimiste intervient après la publication de résultats trimestriel et annuel meilleurs que prévu.

Au quatrième trimestre, le chiffre d'affaires a bondi de 8,5% à 10,8 milliards de dollars, contre 10,77 milliards escomptés par les marchés financiers. L'activité a été dopée par la division aéronautique, la plus importante du groupe, dont les ventes trimestrielles ont progressé de 6% à 3,9 milliards de dollars, en raison d'une forte demande pour les pièces détachées et des services de maintenance sur fond de hausse du trafic aérien.

L'activité de matériaux de performance, dont les produits sont notamment utilisés dans le raffinage pétrolier, a enregistré un rebond de ses revenus après un recul de 3% au troisième trimestre. Ses recettes ont progressé de 12,4% à 2,8 milliards de dollars lors des trois derniers mois.

Les revenus des divisions sécurité (services d'automation et de contrôle) et technologies pour le secteur immobilier ont augmenté de 5% à 2,62 milliards.

Le chiffre d'affaires de l'ensemble de l'exercice a progressé de 3,1% à 40,53 milliards de dollars.

Honeywell a enregistré une perte de 2,4 milliards de dollars, contre un bénéfice de 1,04 milliard de dollar lors du quatrième 2016. L'entreprise a dû inscrire une charge de 3,8 milliards de dollars dans ses comptes, conséquence de la nouvelle législation fiscale qui incite notamment les entreprises américaines à rapatrier les bénéfices amassés hors des frontières américaines en échange d'un taux d'imposition favorable.

Hormis cette charge, le groupe a dégagé un bénéfice opérationnel de 1,42 milliard de dollars, ce qui s'est traduit par un bénéfice par action ajusté de 1,85 dollar, contre 1,84 dollar attendu en moyenne par les marchés financiers.

Le bénéfice net annuel a plongé de 65,6% à 1,65 milliard de dollars, mais ajusté des éléments exceptionnels et rapporté par action il ressort à 7,11 dollars, soit exactement ce qu'espéraient les marchés.

A Wall Street, le titre prenait 0,62% à 162,80 dollars vers 13H55 GMT dans les échanges électroniques de pré-séance.

afp/buc