San Francisco (awp/afp) - La société américaine HP Inc, qui a conservé les activités historiques de Hewlett Packard dans les imprimantes et les PC après sa fusion l'an dernier, a dévoilé mardi ses premières imprimantes 3D, destinées essentiellement à un usage industriel.

HP Inc a prévu de commercialiser deux modèles, avec un prix démarrant à 130.000 dollars. L'un est prévu plutôt pour la réalisation de prototypes, avec des livraisons prévues en 2017, et l'autre adapté également pour de la production en petite série avec une arrivée sur le marché promise dès la fin 2016.

Le groupe promet dans les deux cas une impression jusqu'à dix fois plus rapide et deux fois moins coûteuse qu'avec les machines proposées par ses concurrents.

HP Inc lance ses imprimantes 3D avec toute une série de partenaires.

Du côté des fabricants, on y retrouve notamment l'équipementier sportif américain Nike, le constructeur automobile allemand BMW ou le groupe de produits pharmaceutiques et d'hygiène Johnson and Johnson.

Le premier, qui utilise déjà l'impression 3D sur certaines de ses chaussures, compte sur le partenariat avec HP pour "accélérer et augmenter l'échelle de nos capacités existantes, tandis que nous continuons à explorer de nouvelles manières de fabriquer" des produits, selon Tom Clarke, président en charge de l'innovation.

Un responsable de BMW, Jens Ertel, évoque pour sa part le "potentiel majeur" offert par le partenariat pour explorer la production à l'avenir de pièces en série ou d'éléments personnalisés, tandis que J&J estime que l'impression 3D pourrait permettre des innovations dans des domaines comme les prothèses orthopédiques par exemple.

HP Inc a aussi fait appel à toute une série de partenaires industriels pour les matériaux qui seront utilisés par ses imprimantes, notamment les groupes de chimie français Arkema ou allemand BASF, ainsi que sur les logiciels, avec entre autres l'allemand Siemens.

Acteur historique de l'informatique américaine et mondiale, mais en restructuration depuis plusieurs années, Hewlett Packard s'était scindé en deux sociétés l'an dernier, pour séparer ses services aux entreprises, jugés plus porteurs, des activités historiques dans les ordinateurs et les imprimantes, qui souffrent beaucoup de la crise sur le marché du PC.

La scission est censée permettre aux deux sociétés d'être plus réactives et mieux capables de saisir des opportunités de croissance, notamment en se lançant sur de nouveaux marchés comme justement l'impression en 3D.

afp/rp