Hong Kong (awp/afp) - Le géant bancaire HSBC a annoncé mardi un bénéfice net en chute de 82% en 2016, évoquant une année qui restera dans les mémoires pour ses "événements économiques et politiques largement inattendus".

Le bénéfice net du groupe est ressorti à 2,48 milliards de dollars, contre 13,52 milliards de dollars l'année précédente. Le président de la banque, Douglas Flint, a indiqué que les bouleversements géopolitiques avaient généré "des conditions volatiles sur les marchés financiers".

La banque a également accusé une perte avant impôt de 3,45 milliards de dollars au quatrième trimestre.

L'année 2016 a notamment été marquée par le référendum britannique sur la sortie de l'Union européenne ou encore l'élection à la présidence américaine de Donald Trump.

Le groupe souligne aussi les incertitudes qui se profilent en 2017.

"Nous soulignons le risque que le populisme impacte les choix politiques lors des prochaines élections européennes, que de possibles mesures protectionnistes de la nouvelle administration américaine impactent le commerce mondial et les incertitudes qui attendent le Royaume-Uni et l'Union européenne au moment d'entrer dans les négociations du Brexit", déclare M. Flint.

Il a confirmé dans ce communiqué à la Bourse de Hong Kong, que le Brexit pourrait profiter à la place financière parisienne.

"Le plan de contingence actuel suggère que nous pourrions relocaliser 1.000 postes de Londres à Paris, progressivement sur les deux prochaines années, selon l'avancée des négociations", a-t-il dit.

Ébranlée par divers scandales et des résultats financiers décevants, la banque HSBC avait annoncé en juin 2015 qu'elle se séparait de près de 50.000 employés dans le cadre d'un plan de restructuration planétaire, incluant la vente de ses activités au Brésil et en Turquie.

HSBC a annoncé mardi le rachat d'actions pour un milliard de dollars, après avoir déjà racheté en 2016 2,5 milliards de dollars de titres financés pour partie par la vente de ses opérations brésiliennes en 2016.

afp/rp