À Paris, le CAC 40 cédait 1,45% (-70,96 points) à 4.818,46 points à 12h35. Le Dax reculait de 0,92% à Francfort et le FTSE de 0,85% à Londres. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 abandonne 1,27% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro 1,05%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture en repli de 0,4% de Wall Street, où les volumes d'échanges devraient être peu étoffés à l'approche de Thanksgiving, jeudi.

L'aversion au risque incite les investisseurs à sa ruer sur des valeurs jugées sûres, tels l'or, les Bunds allemands et les emprunts du Trésor. Le dollar, également considéré comme valeur refuge, recule toutefois de plus de 0,2% face à un panier de devises internationales après avoir atteint dans la nuit de lundi à mardi un pic de huit mois.

Les cours du pétrole avancent de plus de 1%, profitant du reflux du billet vert et de la promesse faite par l'Arabie saoudite d'oeuvrer à la stabilite des cours du brut.

De ce fait, avec un repli inférieur à 1%, le compartiment regroupant les valeurs pétrolières européennes affiche l'une des moins mauvaises performances sectorielles européennes.

L'automobile (-0,25%) est le secteur qui limite le plus les dégâts, porté par la bonne tenue des actions Volkswagen (+3,3%) et Porsche (+3,6%), qui figurent parmi les plus fortes hausses du Stoxx 600.

Volkswagen a dit lundi que les mesures destinées à mettre en conformité en Europe quelque 8,5 millions de véhicules équipés d'un logiciel illégal de contrôle des émissions étaient techniquement et financièrement gérables. Les analystes évaluent pourtant à plus de 40 milliards d'euros la facture du scandale des tests d'émissions truqués pour le constructeur allemand, entre amendes, procès et réparations techniques.

L'indice regroupant les valeurs liées au tourisme et au transport aérien accuse la plus forte baisse en début de séance (-2,13%) après que le département d'Etat américain, citant "une menace terroriste accrue" dans le monde, a adressé lundi une mise en garde générale aux Américains qui prévoient de voyager.

Les réservations de vols vers Paris ont baissé de 27% dans la semaine qui ont suivi les attentats du 13 novembre, selon des données de la société spécialisée ForwardKeys.

Le compartiment du luxe et des produits de consommation courante, qui pâtit également des effets des attentats de Paris sur les dépenses des ménages, subit l'un des plus fortes baisses avec un recul de 1,77%. La fréquentation reste en recul dans les grands magasins et les centres commerciaux français à l'approche de la période cruciale de Noël.

Hugo Boss, dont l'action perd près de 6%, plombe encore un peu plus le secteur après avoir dit que la croissance de ses ventes serait limitée en 2016 en raison de possibles difficultés en Chine et aux Etats-Unis.

(Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : Volkswagen AG, Hugo Boss AG