"I.Ceram vient de réaliser une augmentation de capital de 8,9 millions d’euros sur Alternext. A quoi vont vous servir ces fonds ?
I.Ceram développe un nouveau type d’implant osseux capable de cibler les infections et les métastases osseuses par le relargage d’antibiotiques directement au cœur de la lésion. Les fonds levés vont nous permettre de valider ce procédé qui peut constituer une véritable avancée dans les traitements souvent lourds des infections osseuses. Nous avons franchi une première étape en mars dernier avec l’implantation d’un sternum en céramique d’alumine poreuse sur une patiente au CHU de Limoges. Cet implant, conçu et fabriqué dans notre laboratoire, préfigure ces futures prothèses « actives ».

Etes-vous une medtech ou une biotech ?
Nous sommes une medtech qui tend vers la biotech. Nous avons déjà 14 produits commercialisés et un chiffre d’affaires annuel d’1,5 million d’euros. Mais nous voulons aller plus loin en développant des implants à visée thérapeutique. D’où notre côté biotech, et nos investissements en R&D. Les études cliniques en cours devraient déboucher sur un marquage CE en 2017.

Quelle est la taille de votre marché ?
Le marché du substitut osseux est estimé à 1,7 milliard d’euros avec une croissance de 8,5% par an. Pour l’heure nous ne sommes pas présents sur l’ensemble de ce marché : nous produisons des petites pièces destinées aux articulations mais nous voulons aller dans des prothèses de taille plus importante (fémur, omoplate) qui représentent des volumes plus élevés. Quant à nos implants actifs, ils s’inscrivent dans le marché du traitement des infections osseuses, estimé à 5 milliards.

Envisagez-vous de signer des accords de licence ou comptez-vous poursuivre seul votre développement ?
Nous n’avons pas vocation à ouvrir des filiales partout dans le monde. Sur nos produits les plus avancés, nous visons un accord de distribution avec un grand nom du secteur sous 18 mois. En revanche nous voulons conserver la propriété intellectuelle et continuer à produire nous-mêmes nos implants. C’est d’ailleurs pourquoi nous allons optimiser notre site de production (situé à Limoges, ndlr) afin d’être prêt à répondre à une forte demande.
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