Inditex recule de 1,96% à 32,045 euros après avoir publié des résultats inférieurs aux attentes au titre du deuxième trimestre 2017/2018 clos fin juillet. Sur cette période, la maison-mère de Zara a enregistré un bénéfice net de 712 millions d'euros et un bénéfice opérationnel de 910 millions, tous les deux en croissance de 1%. Le consensus Inquiry Financial les donnait respectivement à 729 et 940 millions d'euros. Cette contreperformance souligne deux facteurs qui ont pesé sur les résultats d'Inditex.

D'abord, la croissance organique des ventes du groupe espagnol a continué à ralentir au deuxième trimestre. Elle s'est élevée à 5% alors qu'elle avait été estimée à 7-8% sur les trois premiers mois de l'exercice. A l'époque, de nombreux analystes avaient souligné ce ralentissement en signalant qu'il faudrait y prendre gare à l'avenir.

Ensuite, les résultats d'Inditex ont été pénalisés par un nouveau paramètre : un effet de change défavorable lié à l'appréciation de l'euro. Inditex confirme ainsi l'une des craintes exprimées hier par Morgan Stanley, et qui a d'ailleurs conduit à une dégradation de sa recommandation sur la valeur. Pour prendre en compte cet environnement de changes "de plus en plus défavorable", l'analyste a notamment abaissé sa prévision de bénéfice imposable et, par conséquent, son objectif de cours de 38 à 30 euros.

Ces vents contraires qui soufflent sur Inditex éclipsent aujourd'hui les perspectives pourtant solides du groupe. Mais nul doute qu'à moyen terme les investisseurs reviendront à de meilleurs sentiments vis-à-vis du groupe espagnol. En tout cas, d'ores et déjà, Liberum, Jefferies ou, UBS ou encore Société Générale jugent très encourageante l'annonce d'une croissance de 12% du chiffre d'affaires d'Inditex sur les premiers jours du troisième trimestre.

Les analystes n'ont aucune doute sur le fait que le groupe va rester solide et capable de délivrer une croissance à deux chiffres de son activité sur l'ensemble de l'exercice et pendant encore plusieurs années.