Inditex domine l'indice espagnol Ibex à la faveur d'un gain de 3,19% et retrouve, à 31,75 euros, son cours de début novembre. Les investisseurs saluent la perspective d'une réaccélération de la croissance organique du groupe sur le dernier trimestre de son exercice 2017/2018 clos fin janvier, à 8%. A changes constants seulement, Inditex a d'ores et déjà fait état d'une croissance de 13% sur les six premières semaines du quatrième trimestre alors que Jefferies tablait sur 10-11%.

Pour l'analyste, qui est sur ce point sur la même ligne qu'UBS, cette performance soutient les prévisions de bon nombre d'observateurs qui s'attendent à ce qu'Inditex enregistre de manière durable une croissance organique à deux chiffres.

Cette perspective est donc plutôt rassurante lorsqu'elle est mise en regard des précédentes performances trimestrielles d'Inditex, marquées par un ralentissement de sa croissance organique.

Inditex signe un troisième trimestre juste en ligne avec les attentes

Les investisseurs semblent tout de même opter pour le verre à moitié plein en dépit du track-record peu brillant du groupe depuis le début de l'année. Sur les neuf premiers mois de l'année, le chiffre d'affaires d'Inditex a progressé de 10% à 17,96 milliards d'euros, après un premier semestre à +11,5%. La croissance du groupe a donc visiblement ralenti au troisième trimestre sans doute aux alentours de 9%. Pourtant, Inditex avait fait état d'une croissance de 12% de ses ventes entre le 1er août et le 17 septembre, soit les premiers jours du troisième trimestre.

Par ailleurs, Inditex ne dévoile pas sa croissance organique à neuf mois, ni a fortiori sur le seul troisième trimestre, mais les opérateurs ne semble, pour l'instant, pas lui en tenir rigueur.

Ils ne se montrent pas plus exigeants envers Inditex dont les performances globales à neuf mois sont juste en ligne avec les attentes. Outre sa croissance, son bénéfice net et son Ebitda à fin octobre ont cru de 6% pour atteindre 2,34 et 3,82 milliards d'euros. La marge brute du géant espagnol de la "fast fashion", maison-mère de Zara, est ressortie pour sa part à 57,4% à fin octobre, en repli de 0,5 point. "La baisse des coûts de liquidation a été plus que compensée par une dilution liée aux changes", pointe Jefferies. Aux analystes, Inditex a assuré que sa marge brute aurait progressé à changes constants.