Ces contrats interviennent au moment où le président chinois Xi Jinping a entamé mardi une visite d'Etat d'une semaine aux Etats-Unis, au cours de laquelle il cherchera à rassurer une classe politique et des chefs d'entreprises américains sceptiques aussi bien sur les réformes économiques que les cyber-attaques, les droits de l'homme ou la contrefaçon.

L'avionneur américain a paraphé un document de coopération avec le constructeur aéronautique Comac (Commercial Aircraft Corporation of China) en vue de la construction d'un site en Chine où seront apportées les dernières touches à des 737, comme par exemple les travaux de peinture, précise l'agence Chine nouvelle.

La Chine est un marché clef pour Boeing et son grand rival européen Airbus, le groupe américain disant le mois dernier que la deuxième économie mondiale allait avoir besoin de 6.330 avions au cours des 20 prochaines années.

Airbus a déjà une usine d'assemblage en Chine, à Tianjin.

Le responsable du principal syndicat de Boeing a déclaré mardi qu'il se battrait pour que les emplois de l'avionneur restent aux Etats-Unis.

Jon Holden, président de l'Association internationale des machinistes District 751, qui représente quelque 35.000 travailleurs construisant des Boeing, a rencontré des représentants de l'entreprise après que Dennis Muilenburg, directeur général de l'avionneur, a évoqué le transfert d'une partie des tâches sur le 737 vers la Chine.

"De voir que nos emplois sont utilisés comme une manière de décrocher des contrats (...) est une pilule dure à avaler", a-t-il dit lors d'un entretien à Reuters.

"Nous ferons tout, juridiquement et politiquement, pour protéger nos emplois."

China ICBC Financial Leasing, une division de la Industrial and Commercial Bank of Chine, a annoncé mercredi l'achat de 30 Boeing 737-800, ce qui représente 2,88 milliards de dollars sur la base des prix catalogue.

Selon l'agence Chine nouvelle, China Aviation Supplies Holding Company et China Development Bank Leasing sont les deux autres acquéreurs de Boeing.

Aucun responsable de Boeing n'était disponible dans l'immédiat pour réagir à ces informations.

(Fang Yan et Matthew Miller, avec la contribution d'Alwyn Scott à Seattle, Benoît Van Overstraeten pour le service français)