Quelques minutes après l’ouverture, l’action Ingenico gagnait près de 4,5% grâce à une information de presse sur l’intérêt que lui porterait Worldline (-0,56% à 27,33 euros). Ce dernier a rapidement apporté un « démenti formel » à cet article, faisant basculer dans le rouge le titre du spécialiste des transactions sécurisées, qui recule désormais de 2,69% à 92,45 euros, soit le plus fort repli de l’indice SBF 120.

La Lettre de l'Expansion, datée du 20 mars 2017, affirmait que la filiale d'Atos spécialisée dans les systèmes de paiement préparait une offre amicale comprise entre 7,5 et 8 milliards d'euros afin de créer un leader européen du secteur. Ce montant se compare à un peu moins de 6 milliards d'euros pour la capitalisation d'Ingenico.

Lors de la présentation de son plan à trois ans, Worldline a rappelé qu'il continuait de faire des acquisitions une de ses priorités stratégiques. Atos souhaite en faire un leader européen incontesté des paiements. Il avait alors indiqué qu'il visait un ratio dette sur Ebitda entre 1,5 à 2,5 à moyen terme. Ce qui lui donnait une puissance de feu immédiate en matière de fusions & acquisitions de 1,5 milliard d'euros en novembre 2016, un montant auquel il est possible de rajouter 800 millions grâce au free cash flow généré sur 2017-2019. Le montant total reste cependant bien inférieur au montant évoqué par La Lettre de l'Expansion ce matin.

Dans une note récente, UBS évoquait même la possibilité que Worldline émette l'équivalent de 40% des actions en circulation à un prix de 25 euros, donnant ainsi à la société une capacité de financement pour des opérations de fusions & acquisitions d'environ 3,6 milliards d'euros.