L'Institut Paoli-Calmettes (IPC), centre de lutte contre le cancer (CLCC), établissement de Santé Privé (ESPIC) chargé d'une mission de service public hospitalier en cancérologie, basé à Marseille, a initié une collaboration de recherche translationnelle avec la société biopharmaceutique Innate Pharma, également basée à Marseille. L'enjeu de cette collaboration consiste à identifier des populations spécifiques de patients atteints de cancers hématologiques qui pourraient bénéficier des nouveaux anticorps thérapeutiques développés par Innate Pharma, et à identifier des biomarqueurs associés.


Pour Nicolai Wagtmann, Directeur Scientifique d'Innate Pharma : « cet accord renforce nos capacités en recherche translationnelle, qui est au centre du processus de développement de nos candidats médicaments. L'IPC est un centre leader en onco-hématologie, doté d'une connaissance approfondie en immunologie et de compétences en monitoring immunitaire. Le test précoce de nos anticorps prometteurs sur des échantillons de patients va considérablement optimiser le développement clinique subséquent par une meilleure identification des indications les plus pertinentes, des populations de patients et de biomarqueurs. »

Selon les termes de l'accord, l'IPC testera les nouveaux anticorps thérapeutiques en immuno-oncologie grâce aux ressources de son importante tumorothèque. Les anticorps d'Innate Pharma sont conçus pour bloquer des checkpoints immunitaires, l'une des classes de médicaments les plus prometteuses en oncologie. Ces checkpoints immunitaires interfèrent avec les mécanismes naturels de défense de notre système immunitaire contre le cancer et régulent les mécanismes immunosuppresseurs. Leur blocage peut permettre au système immunitaire du patient de reconnaitre et éliminer les cellules cancéreuses.

Pourtant, si les rémissions peuvent être de longue durée chez les répondeurs, seule une fraction des patients répondent aux inhibiteurs de checkpoints immunitaires actuels. Identifier les populations de patients les plus susceptibles de répondre aux différents checkpoints immunitaires serait donc d'un intérêt majeur. Cette collaboration en R&D va faciliter le développement de nouveaux anticorps thérapeutiques en permettant l'identification à la fois de la population de patients la plus adaptée, et des indications adaptées pour un médicament donné.