Trois semaines après avoir été ébranlé par des failles de sécurité affectant ses puces, le numéro un mondial des semi-conducteurs Intel a présenté hier soir de bons résultats trimestriels. Il a bien essuyé une perte nette de 687 millions de dollars au quatrième trimestre, mais celle-ci s’explique par une charge de 5,4 milliards de dollars liée à la réforme fiscale américaine. Hors éléments exceptionnels, son bénéfice net a progressé de 34% à 5,2 milliards, soit 1,08 dollar par action. Le bénéfice par action est bien supérieur au consensus Reuters s’élevant à 86 cents.

Le chiffre d'affaires a, lui, augmenté de 4% à 17,05 milliards de dollars alors que le marché visait 16,34 milliards de dollars.

Intel a bénéficié du dynamisme de sa division Data center (puces pour serveur), qui a enregistré une hausse de 20% de ses ventes à 5,6 milliards de dollars. Wall Street anticipait 5,13 milliards. Cette division est plus rentable que celle chapeautant les puces pour PC, dont les ventes ont reculé de 2% à 9 milliards de dollars.

Ces profits supérieurs aux attentes ont été accompagnés de perspectives favorables. La firme de Santa Clara (Californie) anticipe pour 2018 un chiffre d'affaires de 65 milliards de dollars (contre 62,8 milliards en 2017) et un bénéfice par action ajusté de 3,55 dollars. Le marché anticipe pour sa part respectivement 63,8 milliards de dollars et 3,28 dollars.

Intel versera enfin un dividende trimestriel majoré de 10% à 30 cents par action.