(Actualisé avec précisions, réactions)
NEW YORK, 26 août (Reuters) - Un juge de district de Manhattan a annoncé mercredi l'abandon de poursuites contre la banque britannique Barclays et plusieurs opérateurs boursiers américains concernant le trading à haute fréquence.
La banque est les opérateurs dont ceux du Nasdaq
Le juge a motivé sa décision en estimant que les éléments
n'étaient pas suffisants pour maintenir la procédure.
Il a fait valoir en outre qu'il appartenait au Congrès, au
département de la Justice et aux régulateurs financiers plutôt
qu'à des plaignants privés de garantir des conditions de marché
équitables pour tous.
"Nous sommes déçus que le juge pense que les opérateurs
boursiers méritent l'immunité pour les types d'ordres complexes"
a déclaré Patrick Coughlin, un avocat représentant plusieurs
fonds de pension qui avaient porté plainte.
"Ces ordres ont été exécutés d'une manière qui a désavantagé
nos clients. Nous allons examiner le jugement et décider s'il
convient de faire appel".
Barclays a salué un avis "profond et bien argumenté". Les
opérateurs boursiers ont refusé de faire des commentaires.
Le trading à haute fréquence utilise des algorithmes
informatiques pour gagner des fractions de seconde sur les
transactions et obtenir ainsi un avantage sur les investisseurs
traditionnels.
Les plaintes visaient notamment les "dark pools", des
plates-formes de transactions privées et fermées gérées qui
donnent la possibilité aux investisseurs de réaliser des
transactions anonymes en assurant la confidentialité des
informations jusqu'à ce que la transaction soit conclue.
Ces "dark pools" font l'objet d'enquêtes de la part de
plusieurs régulateurs et le procureur général de New York, Eric
Schneiderman, a engagé l'an dernier des poursuites contre
Barclays, qu'il accuse d'avoir trompé les investisseurs sur le
fonctionnement de sa "dark pool" aux Etats-Unis.
La polémique sur le trading à haute fréquence a enflé après
la publication du livre "Flash Boys: A Wall Street Revolt", de
Michael Lewis, dans lequel ce dernier accuse ce type de
transactions de manipuler les marchés financiers.
(Jonathan Stempel; Patrick Vignal pour le service français)